SNAP Canada

Le premier ministre s’engage sur la scène mondiale à protéger au moins 30% des terres et des océans du Canada d’ici 2030

La SNAP appelle à une mobilisation importante des ressources pour que la nature et l’action climatique soient au cœur des plans de relance post-COVID-19

Le 1er octobre 2020, OTTAWA (Ontario) – Cette semaine, les leaders du monde entier, dont le premier ministre Trudeau, se sont réunis virtuellement lors du tout premier Sommet sur la biodiversité tenu dans le cadre de l’Assemblée générale des Nations Unies. Les dirigeants mondiaux ont discuté de la nécessité de prendre des mesures urgentes pour s’attaquer aux crises interreliées que sont le déclin rapide de la nature et les changements climatiques – dont les effets néfastes ont été accentués par la pandémie de COVID-19.

La SNAP est ravie que le Canada ait pris les devants en tant que chef de file international, en réaffirmant son engagement à protéger 30 % de nos terres et de nos océans d’ici 2030 et à promouvoir cet objectif à l’échelle internationale, ainsi qu’à veiller à ce que les mesures et les investissements en faveur de la nature et de la lutte contre le changement climatique soient au cœur des efforts de relance post-COVID-19. Dans son allocution lors du Sommet, le premier ministre Trudeau a réaffirmé l’engagement du Canada à protéger 25 % de ses terres et de ses océans d’ici 2025, et 30 % d’ici 2030, et à mettre en œuvre ces engagements en partenariat avec les peuples autochtones.

Lundi, Jonathan Wilkinson, ministre de l’Environnement et du Changement climatique, a annoncé que le Canada a rejoint la Coalition de haute ambition pour la nature et les peuples. Coprésidée par le Costa Rica et la France, cette coalition internationale comprend plus de 30 pays qui préconisent l’établissement de l’objectif de protéger au moins 30 % des terres et des océans de la planète d’ici 2030 dans le cadre mondial de la biodiversité pour l’après-2020, qui est en cours de négociation sous l’égide de la Convention sur la diversité biologique des Nations Unies.

Le premier ministre Trudeau a également annoncé qu’il avait souscrit au Pacte des dirigeants en faveur de la nature (Leader’s Pledge for Nature), rejoignant ainsi plus de 70 dirigeants mondiaux qui se sont engagés à prendre des mesures exhaustives pour inverser la perte de biodiversité d’ici 2030, notamment en plaçant la nature et la question des changements climatiques au cœur des investissements et des stratégies de relance post-COVID-19 et en soutenant la mise en place d’un cadre mondial de la biodiversité ambitieux et transformationnel pour l’après-2020.

Au début de ce mois, la Convention sur la diversité biologique des Nations Unies a publié la cinquième édition de son rapport Perspectives mondiales de la biodiversité, dont il ressort qu’aucun des objectifs mondiaux en matière de biodiversité de la dernière décennie n’a été pleinement atteint. La communauté internationale négocie actuellement un nouveau cadre mondial de la biodiversité pour l’après-2020, qui sera finalisé lors de la prochaine Convention des Parties (COP-15) en Chine. La Coalition de haute ambition et le Pacte des dirigeants en faveur de la nature contribuent à mobiliser le soutien à l’égard d’un cadre et des objectifs ambitieux qui tiennent compte de l’ampleur de l’urgence mondiale à laquelle nous sommes confrontés.

Citation

« Nous sommes ravis de voir le premier ministre saisir cette occasion de devenir un chef de file mondial en matière de conservation et de renouveler sa volonté de prendre des mesures ambitieuses à l’échelle nationale » déclare Sandra Schwartz, directrice générale nationale de la SNAP. « Cette semaine, les dirigeants ont évoqué avec une rare véhémence la nécessité pressante d’agir pour sauver la nature, et nous sauver nous-mêmes. Il est primordial que ce regain d’intérêt politique se traduise par des investissements notables dans la nature et dans la lutte contre les changements climatiques à un moment où les pays mobilisent des ressources pour relancer leurs économies. »

Contexte

  • Les données montrent qu’il faut conserver au moins 30 %, et jusqu’à 70 % ou plus, des écosystèmes pour inverser le déclin de la nature et assurer une planète saine pour l’homme et la nature. Ces prévisions sont conformes à l’objectif de longue date de la SNAP de protéger au moins la moitié des terres publiques, des eaux douces et des océans du Canada.
  • Le rapport Planète vivante 2020, une étude exhaustive des tendances de la biodiversité mondiale et de la santé de la planète publiée tous les deux ans par le WWF, rapporte une baisse de 68 % des populations d’animaux sauvages depuis 1970.
  • Selon le Forum économique mondial, la moitié du produit intérieur brut (PIB) mondial est modérément ou fortement tributaire de la nature et des services qu’elle fournit, et les régimes mondiaux de production d’aliments et d’utilisation des terres et des océans assurent jusqu’à 40 % des emplois sur la planète. Le Canada est un pays qui dépend de ses riches ressources naturelles et, à ce titre, il est essentiel que son plan de relance fasse place à la protection de la nature et de la multitude de services qu’elle fournit.
  • De nombreuses études réalisées un peu partout au Canada ont montré que les milieux naturels, s’ils sont préservés, présentent déjà une valeur considérable, valeur qui ne fera qu’augmenter au fil des changements climatiques. À titre d’exemple, les forêts urbaines de Toronto, de Vancouver et de Halifax sont évaluées à des milliards de dollars pour les services écosystémiques qu’elles fournissent, tels que le contrôle du ruissellement des eaux de pluie, l’amélioration de la qualité de l’air et la séquestration du carbone.
  • La protection et la restauration des forêts, des prairies et des milieux humides (y compris les zostères, les marais salés et les zones riveraines) dans le but de réduire et de stocker les émissions de gaz à effet de serre aideraient le Canada à combattre la crise du climat et de la biodiversité, à créer des emplois et à développer une économie verte. Dans la même optique, le recours à des solutions d’infrastructures naturelles aiderait à accroître notre résilience aux changements climatiques.
  • Le Forum économique mondial estime que la transition de l’économie vers un modèle plus respectueux de la nature pourrait générer quelque 10 000 milliards de dollars par année en possibilités d’affaires et créer 395 millions d’emplois d’ici 2030.
  • Les parcs terrestres et les dépenses des visiteurs dans ces parcs soutiennent 64 000 emplois, contribuent six dollars au PIB pour chaque dollar investi et permettent aux gouvernements de récupérer 44 % de leurs investissements sous forme de taxes et d’impôts. Les parcs et les aires protégées du Canada ne cessent de gagner en importance pour le tourisme intérieur, étant donné les restrictions des voyages internationaux imposées par la COVID-19.
  • Des aires marines protégées (AMP) efficaces sont un moyen essentiel de freiner la perte de biodiversité dans les océans. La protection de 30 % de nos océans dans des AMP efficaces et bien gérées permettrait de rétablir la santé des océans et de générer des retombées économiques de l’ordre de 10 dollars pour chaque dollar investi.
  • Lisez notre fiche d’information sur les investissements économiques dans la nature
  • Déclaration de la SNAP sur le discours du Trône
  • Déclaration de la SNAP sur les recommandations du Groupe de travail pour une reprise économique résiliente concernant les investissements dans la nature

Au sujet de la SNAP

La Société pour la nature et les parcs du Canada (SNAP) est le seul organisme de bienfaisance pancanadien qui se consacre exclusivement à la protection de nos terres publiques, de nos océans et de nos eaux intérieures, et qui veille à ce que nos parcs soient gérés de manière à protéger la nature qui y vit. Depuis 1963, nous avons joué un rôle de chef de file pour assurer la protection de plus d’un demi-million de kilomètres carrés de milieux naturels. Notre vision est de protéger au moins la moitié des terres et des eaux publiques du Canada dans un cadre de réconciliation au profit des espèces sauvages et des êtres humains. Pour en savoir plus sur la SNAP et son travail en faveur de la protection du patrimoine naturel du Canada, rendez-vous sur snapcanada.org. Joignez-vous à notre communauté sur Facebook, Twitter, Instagram et LinkedIn. Faites un don aujourd’hui. Agissez.

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Pour de plus amples informations prière de contacter :

Tracy Walden
Directrice nationale, Communications, SNAP
[email protected] | Cell. : 613-915-4857