SNAP Canada

Le Prix Glen Davis du leadership en conservation

Le philanthrope Glen Davis fait du rafting
Photo par Tyler Garnham

Glen Davis était un homme d’affaires et philanthrope canadien. Quand il n’était ni au travail ni en randonnée dans la nature, il aidait à protéger les espèces à travers le pays.

Glen Davis appréciait les grands espaces sauvages et il a été l’un des principaux donateurs de la campagne Espaces en danger du WWF-Canada entre 1989 et 2000. Son travail a mené à la création de plus de 1000 nouvelles réserves naturelles, parcs et milieux sauvages. Il a malheureusement perdu la vie de façon tragique, assassiné en mai 2007, à l’âge de 66 ans.

À propos du prix

Le Prix Glen Davis du leadership en conservation de 10 000 $ est un projet conjoint du WWF-Canada et de la Société pour la nature et les parcs du Canada (SNAP), qui a été un important partenaire dans le travail en conservation de Glen Davis, en particulier à travers ses sections régionales d’un bout à l’autre du pays. Le prix a été remis pour la première fois lors du 10e anniversaire du décès de Glen Davis, afin d’honorer son apport significatif à l’échelle nationale.

C’est l’une des reconnaissances les plus prestigieuses de sa catégorie. Il récompense les efforts menant à une réelle protection des écosystèmes terrestres ou marins du pays.

Récipiendaires

2021 Lauréate

À propos de la lauréate : Lorraine Netro

Lorraine Netro à côté d'une photo du bassin versant de Peel, au Yukon.
Lorraine Netro à côté d’une photo du bassin versant de Peel, au Yukon.

Depuis 1999, Lorraine Netro se dévoue à la protection de la Réserve faunique nationale de l’Arctique. La réserve abrite les aires de mise bas de la harde de caribou de la Porcupine, qui migre chaque année entre le Canada et l’Alaska et est de grande importance pour la Nation Gwich’in. Elle a longtemps milité contre le développement pétrolier au sein de cette réserve faunique.

Madame Netro a aussi siégé comme députée des Vuntut Gwich’in pour deux mandats, et son rôle dans le cabinet fantôme concernait l’environnement, les femmes et la justice. Elle est membre du conseil d’administration du Comité d’orientation Gwich’in et de la Alaska Wilderness League, en plus de siéger au Comité consultatif sur l’action climatique et l’environnement de l’Assemblée des Premières Nations.

Elle a joué un rôle majeur dans la formation et l’accompagnement de la nouvelle génération de leaders Gwitchin, par son militantisme altruiste et son dévouement à la harde de la Porcupine. Nous avons le plaisir de reconnaître ses efforts et ses accomplissements hors du commun en lui décernant le Prix Glen Davis du leadership en conservation.

Lorraine Netro, Old Crow, Yukon :

« Je suis vraiment touchée et honorée par cette reconnaissance spéciale qu’est le Prix Glen Davis. L’héritage de conservation exceptionnel de Glen Davis au Canada et à l’étranger est réellement mémorable et significatif.

Mahsi cho à tous ceux qui ont participé à cette réalisation.

En tant que Gwitchin, il est dans notre culture de ne pas accepter de reconnaissances honorifiques pour nous-mêmes. J’accepte ce prix au nom de ma famille, de ma communauté, de notre nation, pour tous ceux qui sont venus avant moi et ceux qui viendront après moi, et ceux qui nous accompagneront dans la protection de notre Territoire sacré, des animaux et de l’eau. Être les intendants de notre territoire nous a été enseigné de génération en génération, et c’est notre responsabilité envers nos enfants, nos petits-enfants et toutes les prochaines générations. C’est encore plus important aujourd’hui face aux menaces posées à nos terres sacrées et à notre mode de vie traditionnel, aux défis des dérèglements climatiques et à la vie en pandémie. Notre voix, notre travail, ne sont pas accomplis tant que nous n’aurons pas obtenu de protection permanente pour nos terres sacrées. »

Sandra Schwartz, Directrice générale nationale de la SNAP :

« La SNAP est ravie de reconnaître Lorraine Netro comme lauréate du prix Glen Davis de cette année. Aînée respectée de la Nation Vuntut Gwich’in, Lorraine travaille sans relâche depuis plus de 20 ans pour protéger le Réserve faunique nationale de l’Arctique et la harde de caribous de la Porcupine. Pendant toutes ces années, elle a parcouru l’Amérique du Nord et s’est rendue des dizaines de fois à Washington pour parler de l’importance de la harde de caribous de la Porcupine dans la vie des Gwich’in. Sa première tournée de conférences aux États-Unis a eu lieu dans le cadre de la campagne Caribou Commons, que Glen Davis a aidé à financer. Le choix de Lorraine comme lauréate du prix de cette année est donc un hommage tout à fait approprié à l’héritage de Glen Davis. Notons que Lorraine n’a jamais reçu de rémunération pour son travail de conservation, qu’elle a toujours accompli pour le bien de sa communauté. »

2020 Lauréate

À propos des récipiendaires : Aleta Karstad et Fred Schueler

  • Fred Schueler est un naturaliste et il a longtemps été associé de recherche au Musée canadien de la nature. Son travail portait sur le suivi de l’abondance et de la répartition des espèces indigènes et invasives dans tout le pays. Aleta Karstad est une illustratrice biologique primée, doublée d’une artiste et autrice sur l’histoire naturelle. Elle est aussi connue comme peintre canadienne de la biodiversité et de la nature.
  • En 2009, Fred et Aleta ont dirigé le projet Expédition trente ans plus tard, pour lequel ils ont revisité des sites auparavant observés et ont documenté les conditions des plantes et des animaux, fournissant ainsi de nouvelles données de qualité pour la base de données du Musée canadien de la nature. 
  • Leur travail a contribué à des résultats de protection nationale, comme dans le cas de Cumshewa Head à Haida Gwaii, des rivières traversées par le pipeline Énergie Est allant de Fort McMurray, Alberta, à Saint-Jean, Nouveau-Brunswick, des ruisseaux et des rivières du nord-est ontarien et de la fameuse rivière Dumoine au Québec. Ils ont aussi aidé des groupes citoyens à protester contre la destruction d’habitats dans tout l’est de l’Ontario, ont découvert ou prédit la plupart des populations d’espèces de moules en péril de l’est ontarien, puis ils ont travaillé avec les entités officielles de conservation de la rivière South Nation, du ruisseau Creek, de la forêt Limerick et des aires naturelles protégées du Nouveau-Brunswick.
  • Ils ont publié de populaires livres d’histoire naturelle et géré NatureList et OREGlist, des serveurs de listes sur l’histoire naturelle et l’écologie des routes.
Aleta and Fred discuss cattail hybridization at Curry Park, Kemptville, Ontario Credit: Micheal Pacitto
Aleta and Fred discuss cattail hybridization at Curry Park, Kemptville, Ontario
Credit: Micheal Pacitto

Aleta Karstad et Fred Schueler, récipiendaires du Prix Glen Davis pour le leadership en conservation ont réagi :

« Nous sommes honorés d’être reconnus pour nos diverses fascinations pour tout ce qui concerne la nature, particulièrement les plantes et les animaux qui ne sont pas communément reconnus comme des espèces. Nous prévoyons utiliser ce prix généreux pour rendre nos observations de la nature, nos données et notre production artistique plus accessible à la science, au gouvernement et au public. Cela aidera à faire de notre travail un prototype de préservation des carnets de terrain que plusieurs naturalistes ont consignés pendant des générations, et pour rallierla science et l’art ensemble vers l’action en conservation. »

 Sandra Schwartz, directrice-générale nationale de la SNAP a affirmé :  

« La SNAP est ravie de reconnaître un couple pour le Prix Glen Davis de cette année. Fred Schuler et Aleta Karstad forment un duo de talentueux artistes biologistes bien connus dans l’est de l’Ontario pour leur travail et leur engagement de longue date envers la nature. Depuis plus de 40 ans, ils visitent des sites dans tout le pays pour documenter et suivre le changement qui a lieu au sein des espèces et des habitats indigènes, ainsi que pour identifier de nouvelles menaces à l’environnement, deux enjeux cruciaux pour les efforts de protection de la nature. Ils ont généreusement donné leurs carnets de terrain et leurs archives visuelles pour l’avancement des connaissances, l’éducation et la science. Leur énorme contribution a fait la différence pour la protection de la nature au Canada. »

Monte Hummel, président émérite du WWF-Canada, a affirmé :  

« Les récipiendaires du Prix Glen Davis de cette année sont deux véritables héros de la conservation. Frank Schueler – un expert des espèces souvent négligées que sont les reptiles, les amphibiens, les écrevisses, les moules et les plantes de milieux humides–a joué un rôle crucial dans la protection de sites naturels d’un océan à l’autre. Les magnifiques toiles d’Aleta et ses illustrations biologiques ont inspiré les efforts de conservation et elle a généreusement donné son travail pour amasser des fonds pour des campagnes de protection de la nature. Voilà un duo dynamique qui a fait une discrète, mais pourtant énorme différence pour la nature au Canada. »

2019 Lauréate

A propos du gagnant : Raymond Plourde

  • Coordonnateur de la protection de la nature pour le Ecology Action Centre, basé à Halifax, qui, avec des groupes tels que la SNAP Nouvelle-Écosse et Nova Scotia Nature, a mis en place des mesures de protection des terres et des eaux d’importance nationale dans une province où de telles réalisations sont particulièrement difficiles. La Nouvelle-Écosse a une longue histoire de colonisation et seulement 30 pour cent du paysage est de propriété publique. Les progrès en matière de conservation exigent de travailler en collaboration avec les gouvernements, les propriétaires fonciers privés et les industries des ressources.
  • Autrefois directeur de la publicité, les racines de M. Plourde en matière de conservation remontent aux années 1990, lorsqu’il s’est porté volontaire pour la Nova Scotia Salmon Association afin de mener une campagne fructueuse pour empêcher la construction d’une mine d’or à ciel ouvert dans le cours supérieur de la rivière Margaree.
  • Encadré par le regretté Colin Stewart, qui travaillait pour la SNAP en Nouvelle-Écosse et qui était également coordonnateur des espaces menacés de la province, M. Plourde a joué un rôle clé en réunissant des dirigeants de l’industrie forestière et des écologistes pour élaborer un plan de protection de 12 % de la Nouvelle-Écosse, et pour encourager la province à adopter cet objectif.
  • Depuis, M. Plourde et d’autres groupes et écologistes dévoués se sont employés à atteindre cet objectif, augmentant de 50 % la superficie des terres et des eaux protégées en Nouvelle-Écosse, faisant passer le total de 8 % à plus de 12 % de l’ensemble de la province. Par conséquent, d’importantes zones écologiques de toute la province sont maintenant protégées, notamment le cours supérieur de la rivière Margaree, la côte de Fourchu, les lacs Medway et bien d’autres.


Ray Plourde, lauréat du Glen Davis Conservation Leadership Prize, déclare :
« C’est avec beaucoup d’humilité que je reçois cette reconnaissance spéciale. Glen Davis était un véritable héros canadien de la conservation, alors recevoir un prix en son nom est un véritable honneur. Nous savons tous que la nature est en grave difficulté dans le monde entier et je suis heureux d’avoir pu travailler à en sauver au moins une partie dans notre petit coin du monde, en sachant que cela contribue à l’effort global. J’ai également eu le privilège de travailler avec des centaines de personnes et de groupes extraordinaires à travers la Nouvelle-Écosse pour faire avancer la conservation de la nature sauvage ici et c’est à eux que je dédie ce prix, en particulier à mon mentor en matière de conservation, le regretté Colin Stewart. »

Ray Plourde à côté de la zone de nature sauvage de Ship Harbour-Long Lake.
Ray Plourde à côté de la zone de nature sauvage de Ship Harbour-Long Lake.

Alison Ronson, directrice exécutive nationale intérimaire de la SNAP, déclare :
« La SNAP est heureuse de reconnaître une personne qui a joué un rôle si important dans la conservation et la création d’aires protégées en Nouvelle-Écosse. Le travail de Ray, qui s’inspire directement de Glen Davis, a laissé un héritage durable aux Néo-Écossais d’aujourd’hui et de demain, et constitue un exemple pour d’autres personnes qui travaillent pour la nature dans des paysages difficiles. »

Monte Hummel, président émérite du WWF-Canada, déclare :
« Les aires protégées n’apparaissent pas du jour au lendemain. Elles nécessitent souvent des années, voire des décennies d’engagement, de défense des intérêts et de collaboration. Ray a consacré des décennies à ce travail minutieux et souvent frustrant, et le résultat est la protection d’un habitat essentiel pour la faune et les personnes en Nouvelle-Écosse. Glen Davis a compris le défi et le sacrifice que représente la création de zones protégées. Il est tout à fait approprié que ce prix soit décerné à une personne qui, en travaillant avec des partenaires et sous le mentorat du regretté Colin Stewart, a joué un rôle si important dans l’évolution des critères de conservation en Nouvelle-Écosse. »

2018 Lauréate

À propos du gagnant, le Grand Chef Herb Norwegian

  • Il est impliqué dans la gouvernance des Premières Nations du Dehcho depuis plus de 25 ans, occupant des postes de vice-président de la Nation Dénée, chef de la Première Nation Liidlii Kue et actuellement Grand Chef des Premières Nations du Dehcho.
  • Il a joué un rôle essentiel dans l’agrandissement de la réserve de parc national de Nahanni, soit six fois la taille de ses limites initiales, protégeant de façon permanente plus de 30 000 km2 de territoires Dehcho.
  • Grâce à des rencontres avec la communauté et individuelles avec les aînés de la Nation Dénée, des cartes détaillées ont pu être élaborées quant à l’utilisation et l’aménagement des terres et des connaissances traditionnelles qui ont servi de modèle pour le plan d’aménagement du territoire Dehcho.
  • Champion du processus Dehcho et de la conservation autochtone au Canada.
  • Un mentor patient et dévoué à connecter les jeunes générations à leur culture et à la terre.
Le Grand Chef Herb Norwegian au bord d'un lac
Le Grand Chef Herb Norwegian, photo de Greg Nyuli, Première nation Decho.

Déclaration du Grand Chef Herb Norwegian, lauréat du prix Glen Davis 

« La conservation de notre terre est quelque chose auquel j’ai mis tout mon cœur dès le premier jour où je suis entré dans la vie publique. Et je suis honoré de travailler pour la Terre Mère et mon peuple. Nous espérons que l’année prochaine, les Premières Nations du Dehcho apporteront une contribution majeure à la protection d’une bonne partie de la vallée du Mackenzie grâce à notre travail. Et nous espérons que le Canada et le reste du monde entendront le signal fort que les Premières Nations ont toujours été le moteur de la protection des terres. »

Déclaration de Monte Hummel, président émérite du WWF-Canada
« Tout le monde parle de rassembler les connaissances traditionnelles avec la science. Sous la direction du Grand Chef Herb Norwegian, les Dehcho l’ont fait grâce à leur plan d’aménagement du territoire, jouxtant l’expérience terrain à plus de 50 000 points de données numérisées. Le Grand Chef Norwegian est un visionnaire de la nature et de l’avenir du peuple Dehcho et ce, malgré des retards de près de 20 ans de la part du gouvernement canadien dans ses efforts pour protéger 50 % du territoire des Premières Nations Dehcho. Il a déployé des actions de conservation sur le terrain particulièrement réussies et inspirantes, en lien avec la vie de Glen Davis. »

Déclaration de Éric Hébert-Daly, directeur exécutif national, SNAP
« Ayant collaboré étroitement avec le Grand Chef Norwegian au cours des deux dernières décennies à l’agrandissement et à la protection de la réserve de parc national de Nahanni, nous avons constaté à quel point il a su articuler la vision de sa nation. Nous sommes ravis de reconnaître son leadership passé et continu en matière de conservation, au nom de son peuple et au profit du Canada. »

2017 Lauréate

La toute première récipiendaire du Prix Glen Davis, Anne Sherrod

Lorsqu’Anne Sherrod a débuté comme bénévole à la Valhalla Wilderness Society (VWS) à la fin des années 1980, elle travaillait dans un restaurant du coin. Elle vivait dans une minuscule cabane et devait louer sa maison pour en payer l’hypothèque, son salaire ne lui permettant pas d’assumer tous les coûts.

Photo reproduite avec l’aimable autorisation du WWF-Canada.

 Efficace bénévole, elle reçut comme premier mandat de sensibiliser les citoyens et les médias sur un sujet très local, le plan d’aménagement de sa municipalité. Cette campagne, elle l’a menée avec ses collègues. Cependant, leur militantisme a fait l’objet de propagande haineuse où les environnementalistes ont été accusés de vouloir empêcher la réalisation du plan d’aménagement. L’animosité envers leurs actions a été si vive que l’une de ses collègues a été agressée lors d’un rassemblement populaire. Trois personnes ont été condamnées.

« C’est cette haine injustifiée envers nos actions qui a motivé encore plus mon implication au sein de la VWS.  Toute la direction de l’organisation et notre équipe avons compris à quel point il était important d’agir pour notre environnement », témoigne Anne Sherrod.

« Dans la cabane où je vivais, je n’avais ni eau chaude ni électricité. Je devais chauffer l’eau et cuisiner sur un réchaud de camping. Ceci dit, je ne me rappelle pas avoir ressenti un manque. J’étais heureuse. Je vivais dans un lieu que j’aimais », ajoute-t-elle.

Ce lieu est situé en pleine nature, près de New Denver en Colombie-Britannique. Après neuf ans passés dans sa cabane et grâce au soutien du philanthrope Glen Davis à la VWS,  elle a pu retourner vivre dans sa maison.

Aujourd’hui âgée de 70 ans, Anne est récompensée pour toutes ces années qu’elle a consacrées à la protection des richesses naturelles de la C.-B.  Ce travail acharné lui a valu de devenir la première récipiendaire du Prix Glen Davis du leadership en conservation, d’un montant de 10 000 $. Ce prix, accordé par le WWF-Canada et la Société pour la nature et les parcs du Canada, honore l’amour et le soutien que vouait Glen Davis à la nature.

En tant que directrice, chercheure et auteure, Anne Sherrod a, avec ses collègues, contribué à faire doubler la superficie d’aires protégées en C.-B., jusqu’à un demi-million d’hectares, dont la Réserve du parc national de Moresby-Sud, le parc provincial de Goat Range et le parc provincial de Valhalla. Aujourd’hui, elle participe à la gestion de la campagne pour le parc de la Selkirk Mountain Caribou, qui comprend la forêt primaire Incomappleux.

Une bonne partie de son succès est attribuable à ses écrits. « Je me suis toujours décrite comme étant 30 % militante et 70 % auteure », affirme-t-elle. Elle a travaillé pendant 35 ans à effectuer des recherches, à écrire et produire des centaines de communiqués de presse, appels à l’action, infolettres, brèves, pétitions et documents juridiques pour la VWS.

« Anne Sherrod a travaillé d’arrache-pied, surtout à l’ombre des projecteurs, dans une région très appréciée par Glen Davis. Il soutenait les mouvements environnementaux, mais également les militant.e.s derrière. Il misait sur des personnes telles qu’Anne Sherrod. Il était conscient du fait qu’un trop grand nombre d’activistes travaillent avec acharnement et sont payé.e.s une misère. Anne Sherrod est l’exemple classique d’une personne qui mérite cette récompense », mentionne Monte Hummel, président émérite du WWF-Canada et président du groupe qui a choisi la récipiendaire.

Encore aujourd’hui, elle l’a prouvé en acceptant le prix et offrant 1 000 $ à la Fondation Valhalla pour l’acquisition du marais Bonanza, le seul marais sur les 30 km de long du lac Slocan où elle habite. Ce marais constitue l’habitat d’oiseaux de milieux humides, d’espèces de serpents vulnérables, de rares orchidées, de saumons quinnat et de truites qui se rassemblent avant de remonter le cours d’eau.