SNAP Canada

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Dans ce numéro

À Lire

 – Un moment d’espoir pour la nature
 – Les leçons des premiers gardiens de la nature
 – Trouver un consensus autour de la conservation

Rubriques

 – Mot du Président
 – Regard sur la conservation
 – Partout au Canada

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Toute Nature

Automne 2022 / Hiver 2023

Plus que jamais, la valeur inhérente de nos espaces naturels et des services qu’ils fournissent est reconnue par tous, et la SNAP est ravie de constater l’élan et l’urgence grandissants à forger une voie pour atteindre l’objectif du Canada de protéger 30 % des terres et des océans d’ici 2030, avec une étape intermédiaire de 25 % d’ici 2025.

Dans ce numéro de Toute Nature, nous examinons comment tous les moyens d’action de conservation sont nécessaires pour aider le Canada à atteindre son objectif de 30 % d’ici 2030 et atténuer les impacts des changements climatiques et de la perte de biodiversité. Ce numéro porte les voix des leaders de la conservation d’aujourd’hui, et explore la façon dont les leaders de demain relèvent le défi de protéger la nature comme les jeunes d’aujourd’hui.

Si vous souhaitez en savoir plus sur la façon dont vous pouvez contribuer à faire progresser la conservation au Canada, visitez notre centre d’action.

Mot du Président


La nature au sommet

Montréal accueille une rencontre qui pourrait être décisive pour la biodiversité

Par: John Grandy, président du conseil d’administration national de la SNAP Canada.

Devenir président du conseil d’administration national de la SNAP Canada est pour moi le couronnement exaltant de mes presque 20 ans de bénévolat en faveur de la conservation dans notre pays. Alors que je rédige mes premières lignes pour la revue Toute nature, je ne peux imaginer de plus beau moment pour assumer ce rôle. Depuis près de six décennies, la grande famille de la SNAP fait inlassablement la promotion de la conservation et des aires protégées comme des outils essentiels dans nos eff orts pour sauver la nature. Aujourd’hui, le Canada et de nombreux autres pays s’apprêtent à mettre à en pratique ces outils comme jamais auparavant.

En décembre prochain, le Canada et les autres pays signataires de la Convention sur la diversité biologique des Nations Unies (CDB de l’ONU) se réuniront à Montréal dans le cadre de la réunion finale de la 15e Conférence des Parties (COP 15). Cette
réunion, initialement prévue à Kunming, en Chine, en 2020, avait été reportée en raison de la pandémie. Nous y attendons l’adoption d’un nouveau cadre mondial de la biodiversité pour l’après-2020, et espèrons largement qu’il sera pour la conservation un équivalent de l’Accord de Paris sur les changements climatiques, conclu en 2015. Les objectifs et les cibles de ce nouveau cadre pourraient tracer la voie vers un avenir où l’humanité vivra en harmonie avec la nature.

LE SOUTIEN DE LA SNAP CANADA
La décision de déménager la conférence à Montréal a été une surprise (en raison des craintes que la Chine ne reporte encore l’événement à cause de la COVID-19), mais cette décision témoigne de la réputation du Canada comme chef de file en matière de conservation. C’est aussi une véritable preuve de la valeur d’organisations comme la SNAP, qui se mobilisent depuis longtemps pour garder notre pays centré sur la défense des espèces et des milieux naturels, et qui compte sur le soutien de personnes généreuses et enthousiastes comme vous.

J’ai été témoin privilégié de la portée du travail de la SNAP Canada. Avant d’occuper la fonction de président, j’ai siégé à son conseil d’administration au cours des cinq dernières années, période pendant laquelle le Canada a étendu la superficie de ses aires protégées et de conservation dans une mesure supérieure à celle de toutes les provinces maritimes réunies. Et la SNAP, en collaboration avec les Premières Nations, les communautés locales et d’autres intervenants, a vigoureusement fait campagne pour assurer la protection officielle de bon nombre de ces espaces. Parallèlement, nos démarches à Ottawa ont contribué à ce que le gouvernement fédéral accorde un fi nancement sans précédent à la conservation au cours des dernières années, notamment une somme de 3,2 milliards de dollars pour la protection de la nature en 2021.

En ce moment historique pour la conservation, la SNAP continue de jouer un rôle de premier plan au Canada. Et c’est avec fierté que je contribue à sa remarquable vision et à son travail visant à montrer au monde comment placer la nature au coeur de nos priorités.


Un moment d’espoir pour la nature

Montréal se prépare à accueillir la conférence mondiale sur la biodiversité longtemps reportée et la SNAP se mobilise pour soutenir les efforts canadiens visant à conclure un nouvel accord destiné à inverser l’effondrement de la nature

La rumeur circulait déjà dans l’air de l’été africain, mais lorsque les représentants officiels ont confirmé que le Canada serait la dernière étape de ce qui sera probablement le plus important sommet sur la biodiversité de l’histoire, Alison Woodley a senti
toute la fébrilité envahir la salle des congrès de Nairobi.

« C’était vraiment un point culminant de la réunion », se souvient Alison Woodley, depuis longtemps conseillère stratégique principale au bureau national de la SNAP Canada. « Après les retards causés par la COVID et l’incertitude quant au moment où la situation serait rétablie, nous pouvions enfin voir la lumière au bout du tunnel. Je dirais qu’il y avait un sentiment d’optimisme et d’espoir et une reconnaissance de la bonne volonté du Canada d’accueillir la planète à Montréal. »

Alison se trouvait dans la capitale du Kenya en juin, au sein d’une délégation canadienne, pour participer à une réunion du groupe de travail spécial de la Convention sur la diversité biologique des Nations Unies (CDB de l’ONU). Le groupe négociait un nouvel accord international décisif sur la nature, que les nations devaient ratifier lors de la 15e Conférence des Parties (COP15) à la Convention, qui a été longuement reportée. Beaucoup espèrent que cet accord sera à la crise de l’extinction ce que l’Accord de Paris est pour les changements climatiques.

En acceptant d’accueillir la COP à Montréal, le Canada a clairement sauvé le sommet et l’accord tant attendu, connu sous le nom de Cadre mondial de la biodiversité pour l’après-2020. La conférence devait se tenir à l’automne 2020 à Kunming, en Chine, mais la pandémie a changé les choses pendant deux ans et la Chine, le pays hôte officiel, demeurait trop préoccupée par la COVID pour décider d’une nouvelle date.

L’annonce faite à Nairobi a donc remis la conférence sur la bonne voie et, surtout, a sonné l’heure de la fin des négociations sur le cadre, attendue depuis longtemps. Montréal, siège du secrétariat international permanent de la CDB, était donc un choix naturel.

Le changement de lieu a également eu un autre effet : toute l’attention s’est tournée vers le Canada, où des organisations de conservation telles que la SNAP et d’autres, en collaboration avec les peuples autochtones et les communautés locales, aident le pays à se positionner en tant que nouveau champion de la conservation et à montrer l’exemple au monde entier.

UN SENTIMENT D’URGENCE
« Quelle belle occasion pour le gouvernement fédéral de faire preuve de leadership », estime Mme Woodley. « Mais faire preuve de leadership signifie non seulement préconiser des mesures ambitieuses au niveau international, mais aussi démontrer que
nous les mettons en oeuvre chez nous. »

« Le rôle de la SNAP Canada est de sensibiliser à l’importance de cet aspect et de contribuer, avec ses organisations de conservation partenaires, à mettre en avant l’importance cruciale de ces négociations et de l’effort mondial nécessaire pour stopper et inverser la crise de la biodiversité. »

Selon Mme Woodley, il est maintenant important de susciter un sentiment d’urgence en faveur d’un cadre de la biodiversité robuste et efficace. Les premières versions de l’accord, où figurent quatre objectifs et vingt-deux cibles, ont été saluées par les défenseurs de l’environnement, qui y voient une tentative résolue de combattre la crise de la biodiversité et des mesures
concrètes pour suivre les progrès accomplis. Parmi les cibles, figure celle de protéger au moins 30 % des terres et des océans d’ici à la fin de la décennie.

« Nous avons bien apprécié que la première mouture comporte une cible ferme en matière d’aires protégées pour l’après-2020 qui reconnaît l’importance de la protection des terres et des océans, à la fois en termes de quantité et de qualité, car, bien entendu, cette notion est au centre des efforts de la SNAP Canada », déclare Mme Woodley. « Juste le fait de reconnaître cela n’est pas suffisant en soi pour arrêter la pertede biodiversité, mais la question doit absolument être au centre de tout cadre
mondial. »

Le langage ambitieux des versions préliminaires n’a cependant pas tardé à susciter l’inquiétude de certaines nations signataires. Les récentes négociations, notamment celles de Nairobi en juin, n’ont pas abouti à un accord sur les principaux éléments du texte, et une session de négociation de dernière minute a dû être planifiée pour juste avant la COP de décembre.

« On assiste à des manoeuvres politiques ardues, car quelques obstacles retiennent presque le processus en otage », déclare Justina Ray, présidente et scientifique principale de la Wildlife Conservation Society Canada. Mme Ray suit de près les négociations du cadre – et ses points de friction.

Par exemple, les cibles proposées concernant la suppression des subventions aux industries et aux activités nuisibles à la biodiversité (comme les subventions à l’agriculture ou aux activités pétrolières et gazières) sont contestées par certains pays à revenu élevé. Par ailleurs, de nombreux pays à faible revenu et des groupes autochtones souhaitent que les pays riches, historiquement responsables d’une grande partie des dommages environnementaux mondiaux, financent davantage la
conservation. « On ressent à la fois de la frustration et un sentiment d’urgence, car ces questions ne sont toujours pas tranchées », précise Mme Ray.

Le transfert de l’événement au Canada a insufflé une dose d’espoir bien nécessaire à la COP et à la conclusion des négociations pour un cadre efficace. Le pays a été un ardent défenseur de l’adoption d’objectifs ambitieux, notamment l’objectif de protection 30X30, désormais porté par plus d’une centaine de nations de la Coalition de haute ambition pour la nature et les peuples. D’autres facteurs importants, selon Mme Ray, tiennent au fait que Montréal est une ville ouverte, accessible et proche des citoyens et des organisations non gouvernementales, ce qui facilite les efforts de sensibilisation en dehors des pourparlers officiels.

FAIRE ENTENDRE LES VOIX DE LA CONSERVATION
« La société civile joue généralement un rôle assez important dans ces réunions internationales de la COP, même si elle n’y est pas partie », explique Mme Ray. Par exemple, les sommets sur le climat sont souvent assortis de réunions parallèles, de rassemblements et de marches qui peuvent modifier considérablement l’ambiance et le ton des discussions officielles. Les
précédents sommets sur la biodiversité, par contre, ont été plus discrets.

« Montréal offre la possibilité d’une COP sur la biodiversité différente », ajoute MmeRay. « J’espère que nous verrons une réelle participation audelà des réunions officielles. Beaucoup de parties sont à l’écoute des conseils prodigués par les organisations de la société civile et les experts, conseils qui sont même recherchés. »

Alice de Swarte, directrice principale de SNAP Québec, en sait quelque chose. Après avoir appris que Montréal accueillerait le sommet sur la biodiversité, elle a aussitôt compris que les lumières braquées sur sa ville offraient une occasion unique de faire
passer le message de l’organisation – malgré la soudaineté de l’annonce du changement de lieu. Ma première réaction a été de dire “oh là là!”, se souvient Mme de Swarte dans un éclat de rire. « D’habitude, on dispose de deux ans pour se préparer à un tel
événement, et voilà que nous n’avons que six mois. »

Mais depuis, l’équipe de la SNAP Québec, et notamment Mme de Swarte, travaille sans relâche à la préparation du sommet. L’équipe aide à mobiliser un collectif de près de 60 autres organisations non gouvernementales québécoises. Au programme, une marche de grande envergure dans les rues de Montréal avant la réunion et une conférence parallèle pour explorer les causes directes et indirectes de la perte de biodiversité à la lumière des cibles du cadre de la biodiversité. D’autres plans sont encore en gestation.

« Nous sommes vraiment déterminés à promouvoir des solutions et des approches inspirantes », observe Mme de Swarte. « Nous voulons mettre en valeur le leadership autochtone et faire connaître plusieurs mesures prises par les municipalités en matière de
conservation de la biodiversité.

« Il s’agira peut-être de la première COP sur la biodiversité qui aura une forte mobilisation de la société civile autour d’elle », estime Mme de Swarte. « Je me dis que le Québec et Montréal constituent un environnement idéal pour ce genre d’action, car la société civile y est déjà vraiment organisée et mobilisée autour de la question environnementale. Nous voulons donc mettre à profit la COP pour faire en sorte que la nature devienne une priorité pour tous les gens de Montréal et du Québec et, par extension, de tout le Canada. »

LA MOBILISATION EST CRUCIALE
« Nous devons nous assurer de susciter un élan de dynamisme aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur des tribunes officielles », indique Mme Woodley. Forte de sa présence aux premières loges des négociations sur le cadre de la biodiversité, Mme Woodley sait à quel point la sensibilisation du public peut influencer les gouvernements à se pencher sérieusement sur ces questions.
« Faire en sorte que les responsables politiques du monde entier s’engagent davantage contribuera à faire avancerces discussions. »

« La SNAP doit absolument veiller àmobiliser les forces vives à l’approche de la COP et à encourager l’engagement politique au cours du sommet », renforce Mme Woodley. « Les gens du monde entier doivent comprendre que deux crises majeures sévissent : les changements climatiques et la perte de biodiversité. Si rien n’est fait pour les résoudre, c’est alors la santé de la planète et notre propre bien-être qui risquent de sombrer. »


Partout au Canada

Yukon

Ours dans la réserve de parc national Kluane, en juin 2021. Photo : Adil Darvesh

Dans un contexte d’accélération des changements climatiques, le Nord ressent moins les effets de la crise de la biodiversité à laquelle la majeure partie du Canada est confrontée. Nous attendons l’adoption de mesures pour la conservation de la nature lors de la COP15, et le Yukon est bien placé pour faire figure de chef de file en la matière. La SNAP Yukon collabore étroitement avec les Premières Nations, la population yukonnaise et tous les ordres de gouvernement pour s’assurer que les politiques et les pratiques reflètent les valeurs culturelles et écologiques qui nous sont chères. Pour en savoir plus : cpawsyukon.org.

Colombie-Britannique

Coucher du soleil au Gitanmaax Hall dans le village historique de ‘Ksan à Hazelton, en Colombie-Britannique. En arrière-plan se trouve le sommet enneigé
de Stegyoden (montagne Roche de Boule), un site sacré pour les peuples Gitxsan. Photo : Adam Combs.

En août, la SNAP Colombie-Britannique s’est réjouie lorsque les Wilps Gwininitxw, un regroupement de la Première Nation Gitxsan, ont déclaré que l’ensemble de leur Laxyip (territoire) dans le nord-ouest de la province serait désormais protégé conformément aux lois traditionnelles Gitxsan. Située dans le cours supérieur du fleuve Skeena, la zone protégée autochtone Gwininitxw de 170 000 hectares abrite des forêts anciennes qui constituent des habitats essentiels pour le grizzli, le saumon sauvage et la chèvre de montagne. La Colombie-Britannique doit faire de la nature une priorité et collaborer avec tous les ordres de gouvernement pour soutenir les initiatives autochtones en vue de réaliser l’objectif de protection 30×30. Pour en savoir plus : https://www.besthope.ca.

Alberta North

Vue aérienne du lac Claire.
Photo : Global Forest Watch Canada

La SNAP Alberta nord a publié une lettre ouverte demandant aux gouvernements fédéral et provincial de se pencher de toute urgence sur les menaces qui pèsent sur le parc national Wood Buffalo. La deuxième enquête du Comité du patrimoine mondial sur la détérioration du parc a eu lieu en août 2022 – cette démarche constitue une étape vers l’inscription du site sur la liste du patrimoine mondial « en péril ». Wood Buffalo renferme plusieurs « valeurs universelles exceptionnelles », et il est donc capital de contrer les menaces qui planent sur son intégrité écologique et culturelle. Pour en savoir plus.

Saskatchewan

Des cabanes d’oiseaux sont installées le long de la clôture adaptée aux animaux à Northeast Swale, à Saskatoon. Photo : Ryan Mathews

La SNAP Saskatchewan est ravie de participer au processus de mobilisation et de planification en vue de la désignation éventuelle d’un parc urbain national dans la région de Saskatoon. La section poursuit sa collaboration avec Parcs Canada, la Meewasin Valley Authority et d’autres intervenants afin de veiller à ce que la vision du parc soit centrée sur la préservation des valeurs culturelles et de la biodiversité des paysages, au profit des gens et des espèces qu’ils abritent. Pour en savoir plus : cpaws-sask.org/urbanconservation.

Manitoba

Ours blanc dans la baie d’Hudson pendant l’été. Photo : Shutterstock

Au cours de l’été, la SNAP Manitoba a organisé 22 activités de son programme Club de la nature et 58 événements de sensibilisation, et a recueilli plus de 10 000 signatures à l’appui de ses campagnes en faveur de l’ours blanc, de la baie d’Hudson, du bassin de la rivière Seal et du secteur sud de la région Interlake. Elle a également repris ses présentations dans les écoles et un programme parascolaire dans trois écoles locales. Au beau milieu de toutes ces activités, la section a emménagé dans de nouveaux bureaux au sud du centre-ville, près de la rivière Assiniboine. Pour en savoir plus sur les programmes de conservation de la SNAP Manitoba, rendez-vous sur cpawsmb.org.

SNAP Wildlands League

L’équipe de l’expédition Wildlands sur la baie. Photo : Trevor Hesselink

La SNAP Wildlands League a effectué une incroyable expédition d’une semaine sur la côte de la baie d’Hudson. L’équipe est partie en compagnie de guides et de leaders autochtones, d’une équipe de tournage et de biologistes marins afin d’explorer ce magnifique paysage et de constater sur place le désir des Peawanuck de renforcer leurs capacités communautaires, de renforcer la surveillance environnementale et de protéger la biodiversité marine grâce à l’initiative de création d’une aire marine nationale de conservation (AMNC). Pour en savoir plus sur le travail de la Wildlands League dans la baie d’Hudson et la baie James en vue de la création d’une AMNC dans la plus grande mer intérieure du monde, rendez-vous sur marine.wildlandsleague.org.

SNAP Vallée de l’Outaouais

Encore une fois pendant l’été, la SNAP Vallée de l’Outaouais a organisé l’atelier artistique de la rivière Dumoine, un programme annuel de résidence d’artistes qui soutient la protection permanente de la rivière Dumoine et de ses rivières soeurs, la Noire et la Coulonge, qu’on appelle conjointement les Trois rivières. En partenariat avec la SNAP Québec, la section a continué à rapprocher les gens de la nature en organisant la campagne de financement « Grâce à la nature », dont la
totalité des fonds recueillis sont réinvestis au profit de la biodiversité et de la protection des milieux naturels dans
l’est de l’Ontario et au Québec. Pour en savoir plus : https://snap-vo.org.

Québec

Cet été, la SNAP Québec et une coalition de 20 organisations partenaires ont lancé une campagne pour la création d’un parc
national au lac Walker. Véritable joyau naturel et géologique de la Côte-Nord, le lac Walker est le lac le plus profond du
Québec.

La SNAP a également célébré la réussite de son projet pilote de restauration écologique sur l’île Sainte-Thérèse. Plus de
7 000 arbres y ont été plantés au cours des derniers mois grâce au travail de plus de 300 bénévoles. Cette initiative permet de
mettre en valeur un territoire public de 5,4 km² et de faciliter l’accès à la nature dans la grande région de Montréal. Pour en
savoir plus : snapquebec.org.

Nouveau-Brunswick

Un jeune ours curieux observe le photographe lors d’une petite collation. Photo : Nathan Robinson Photography

La SNAP Nouveau-Brunswick célèbre la première étape du processus visant à doubler la protection de la nature dans la province. En juillet, près de 100 000 hectares de nouvelles aires protégées ont été annoncés, ce qui porte à 6 % le total des terres protégées dans la province. En collaboration avec plus de 110 groupes et citoyens, la SNAP NB a proposé des zones à protéger à travers la province.

Bien qu’il s’agisse d’un progrès notable, la SNAP NB encourage le gouvernement à collaborer avec les Nations autochtones pour mettre la province sur la voie de l’atteinte de ses futurs objectifs de conservation. Pour en savoir plus : cpawsnb.org/campaigns/protected-areas.

Nouvelle-Écosse

La SNAP Nouvelle-Écosse effectue des travaux sur le terrain au lac Archibald. Photo : Chris Miller

La SNAP Nouvelle-Écosse a effectué des recherches sur le terrain dans l’aire de nature sauvage du lac Archibald pour y recenser les populations d’espèces en péril. Au total, 26 espèces rares ont été identifiées, dont 5 sont inscrites sur la liste de la Loi sur les espèces menacées d’extinction de la province. Le lac Archibald est un haut lieu de la biodiversité dans le comité de Guysborough qui est menacé par un projet de mine d’or à ciel ouvert. Les résultats des travaux ont permis de démontrer au gouvernement néoécossais la nécessité urgente d’une protection officielle. D’autres travaux sur le terrain sont prévus.

Terre-Neuve-et-Labrador

Cet été, la SNAP Terre-Neuve-et-Labrador a pris la difficile décision de suspendre le programme public de patrouille des macareux. Cette décision a été prise en réponse aux recommandations de l’Agence de la santé publique du Canada qui, en raison de l’incertitude liée à la vague d’influenza aviaire pathogène (IAHP), a conseilléaux membres du public de ne pas manipuler d’oiseaux sauvages ou d’autres animaux sauvages. Pour en savoir plus sur la façon dont la section continue à aider en toute sécurité les macareux et les pétrels échoués, ainsi que sur les recherches en cours au sujet de l’attirance vers la lumière, rendez-vous sur cpawsnl.org/ppp-suspended.


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