SNAP Canada

Le Canada entend prioriser la nature et doubler la protection des terres et des océans d’ici 2025

La SNAP salue l’engagement du gouvernement fédéral en faveur de la conservation de la nature dans le cadre de la relance du Canada

23 septembre 2020, OTTAWA (Ontario) – La Société pour la nature et les parcs du Canada (SNAP) félicite le gouvernement fédéral pour son engagement énoncé dans le discours du Trône d’aujourd’hui à protéger la nature dans le cadre de la relance post-COVID-19 du Canada.

La protection et la restauration de la nature supposent la réalisation des engagements du gouvernement fédéral de protéger 25 % des terres et des océans du Canada d’ici 2025 et 30 % d’ici 2030, et la mise en œuvre de solutions climatiques naturelles. Il est urgent de prendre des mesures énergiques pour s’attaquer aux crises interreliées de la perte de biodiversité et des changements climatiques – et les engagements pris aujourd’hui représentent un important pas en avant.

La perte de biodiversité et les changements climatiques figurent parmi les cinq principaux risques pour l’économie mondiale selon le Forum économique mondial. Notons d’ailleurs que la pandémie de COVID-19 et, par ricochet, la crise économique qui en résulte, découlent directement de notre relation malsaine avec le monde naturel.

Après avoir constaté aujourd’hui que le gouvernement reconnaît l’importance de la nature, la SNAP est optimiste que le Canada va prévoir dans ses plans de relance les investissements nécessaires pour freiner la perte de biodiversité et renforcer sa résilience aux changements climatiques. La conservation de la nature, que ce soit au moyen d’aires protégées, de solutions climatiques naturelles ou d’infrastructures naturelles, ouvre des perspectives d’emploi aux habitants de tout le pays et peut soutenir des secteurs vulnérables et très touchés dans les régions éloignées.

La SNAP insiste sur l’importance de mettre en œuvre ces engagements en matière de conservation et de climat par des moyens qui favorisent la réconciliation entre les peuples autochtones et non autochtones au Canada. L’investissement fédéral dans les programmes de conservation et d’intendance menés par les autochtones, comme le programme des gardiens autochtones, sera un facteur clé de notre capacité collective à conserver la nature dans notre pays.

En s’appuyant sur ses 13 sections locales, du Yukon à Terre-Neuve-et-Labrador, et de son bureau national situé à Ottawa, la SNAP est impatiente de poursuivre sa collaboration avec les gouvernements à tous les niveaux, y compris avec les instances autochtones et d’autres partenaires, afin d’aider à la réalisation de ces engagements importants en matière de protection des terres et des océans, et de proposer des solutions climatiques naturelles et des infrastructures écologiques, et ce, dans une optique de conservation efficace de la biodiversité et de lutte contre les changements climatiques.

Citation

« Les liens entre la santé de la nature, la santé humaine, la santé de l’économie et la stabilité du climat étaient déjà reconnus avant la pandémie, mais la COVID-19 est venue nous ouvrir les yeux pour examiner ces liens importants et repenser notre avenir », explique Sandra Schwartz, directrice générale nationale de la SNAP. Différents gouvernements, notamment au sein de l’Union européenne et en Nouvelle-Zélande, qui planifient et mettent en œuvre des stratégies de relance pour l’après-COVID-19 ont choisi d’investir dans la reconstruction de sociétés et d’économies plus saines, plus équitables et plus vertes – et nous sommes confiants que le Canada empruntera cette même voie ».

Contexte

  • Selon le Forum économique mondial, la moitié du produit intérieur brut (PIB) mondial est modérément ou fortement tributaire de la nature et des services qu’elle fournit, et les régimes mondiaux de production d’aliments et d’utilisation des terres et des océans assurent jusqu’à 40 % des emplois sur la planète. Le Canada est un pays qui dépend de ses riches ressources naturelles et, à ce titre, il est essentiel que son plan de relance fasse place à la protection de la nature et de la multitude de services qu’elle fournit.
  • De nombreuses études réalisées un peu partout au Canada ont montré que les milieux naturels, s’ils sont préservés, présentent déjà une valeur considérable, valeur qui ne fera qu’augmenter au fil des changements climatiques. À titre d’exemple, les forêts urbaines de Toronto, de Vancouver et de Halifax sont évaluées à des milliards de dollars pour les services écosystémiques qu’elles fournissent, tels que le contrôle du ruissellement des eaux de pluie, l’amélioration de la qualité de l’air et la séquestration du carbone.
  • La protection et la restauration des forêts, des prairies et des milieux humides (y compris les zostères, les marais salés et les zones riveraines) dans le but de réduire et de stocker les émissions de gaz à effet de serre aideraient le Canada à combattre la crise du climat et de la biodiversité, à créer des emplois et à développer une économie verte. Dans la même optique, le recours à des solutions d’infrastructures naturelles aiderait à accroître notre résilience aux changements climatiques.
  • Le Forum économique mondial estime que la transition de l’économie vers un modèle plus respectueux de la nature pourrait générer quelque 10 000 milliards de dollars par année en possibilités d’affaires et créer 395 millions d’emplois d’ici 2030. Cette transition comprend la mise en place de réseaux d’aires marines protégées (AMP) performantes pour restaurer les ressources halieutiques et soutenir les pêches durables.
  • Les parcs terrestres et les dépenses des visiteurs dans ces parcs soutiennent 64 000 emplois, contribuent six dollars au PIB pour chaque dollar investi et permettent aux gouvernements de récupérer 44 % de leurs investissements sous forme de taxes et d’impôts. Les parcs et les aires protégées du Canada ne cessent de gagner en importance pour le tourisme intérieur, étant donné les restrictions des voyages internationaux imposées par la COVID-19.
  • Une économie bleue forte repose sur des aires marines protégées (AMP) efficaces. La protection de 30 % de nos océans dans des AMP efficaces et bien gérées permettrait de rétablir la santé des océans et de générer des retombées économiques de l’ordre de 10 dollars pour chaque dollar investi.
  • Lisez notre fiche d’information sur les investissements économiques dans la nature

Au sujet de la SNAP

La Société pour la nature et les parcs du Canada (SNAP) est le seul organisme de bienfaisance pancanadien qui se consacre exclusivement à la protection de nos terres publiques, de nos océans et de nos eaux intérieures, et qui veille à ce que nos parcs soient gérés de manière à protéger la nature qui y vit. Depuis 1963, nous avons joué un rôle de chef de file pour assurer la protection de plus d’un demi-million de kilomètres carrés de milieux naturels. Notre vision est de protéger au moins la moitié des terres et des eaux publiques du Canada dans un cadre de réconciliation au profit des espèces sauvages et des êtres humains. Pour en savoir plus sur la SNAP et son travail en faveur de la protection du patrimoine naturel du Canada, rendez-vous sur snapcanada.org. Joignez-vous à notre communauté sur Facebook, Twitter, Instagram et LinkedIn. Faites un don aujourd’hui. Agissez.

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Pour de plus amples informations prière de contacter :

Tracy Walden
Directrice nationale, Communications, SNAP
[email protected] | Cell. : 613-915-4857