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SNAP Canada

Saluons les progrès du Canada en matière de protection marine… et lançons un nouveau défi pour 2030

OTTAWA, le 3 juin 2019 – Un rapport publié aujourd’hui par la Société pour la nature et les parcs du Canada (SNAP) révèle que le Canada a fait davantage pour la protection de son territoire océanique au cours des trois dernières années que jamais auparavant dans toute son histoire.

« Alors qu’en 2016 nous étions à la traîne du reste du monde – avec un peu plus d’un pour cent de notre territoire océanique protégé – nous en sommes maintenant à plus de 8 % en 2019. Nous sommes donc sur la bonne voie pour atteindre la cible de 10 % d’ici 2020. Nous félicitons le gouvernement fédéral (et ses nombreux partenaires, notamment les peuples autochtones et les gouvernements provinciaux et territoriaux) pour cet effort », souligne Sabine Jessen, directrice du Programme national des océans de la SNAP.

Parmi les dix pays ayant les plus grandes étendues de territoire océanique, le Canada se classe maintenant au 7e rang pour ce qui est de la proportion protégée de ce territoire. Il reste donc beaucoup à faire pour qu’il rejoigne les leaders internationaux en la matière comme le Royaume-Uni, le Chili et l’Australie. 

En signant la Convention des Nations Unies sur la diversité biologique en 2010, le Canada avait pris l’engagement de protéger 10 % de son territoire océanique à l’horizon 2020. 

Notons par ailleurs qu’au début mai, la Plateforme internationale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques a publié un rapport indiquant que le taux de survie des espèces s’est rapidement détérioré au cours des dernières décennies. En réaction à cette constatation, Mme Jessen propose que le Canada se fixe maintenant un objectif plus ambitieux : protéger 30 % de son territoire océanique d’ici 2030.

« D’après les scientifiques, il faut protéger au moins 30 % des océans pour offrir aux espèces marines les meilleures chances de survie possibles. Comme nous le précisons, le Canada peut tout à fait atteindre cet objectif, compte tenu des nombreux travaux préliminaires qui ont déjà été effectués pour recenser des sites d’intérêt pour la conservation. Éventuellement, il faudra même envisager la protection de 50 % du territoire océanique, un objectif largement tributaire de la volonté politique. Nous savons déjà que les Canadiens appuient fortement le renforcement du niveau de protection des océans », soutient Mme Jessen.

Dans son rapport, la SNAP propose un plan détaillé sur la façon dont le Canada peut protéger 30 % des océans d’ici 2030. 

La SNAP félicite également le gouvernement fédéral pour avoir modifié cette année ses politiques et ses règlementations concernant les nouvelles aires marines protégées afin d’assurer que toutes les pratiques nuisibles à la faune seront interdites à l’intérieur de leurs limites. 

« Ces changements étaient attendus depuis longtemps et nous sommes extrêmement heureux de les voir se concrétiser. Nous recommandons fortement au gouvernement d’appliquer ces nouvelles politiques et règlementations à l’ensemble des aires marines protégées et des refuges marins qui existent au Canada », ajoute Mme Jessen.

Bordé par les océans Atlantique, Pacifique et Arctique, le Canada possède le plus long littoral du monde et l’un des plus vastes territoires océaniques, lequel couvre près de six millions de kilomètres carrés 

En tant que porte-parole canadien pour la protection des milieux naturels, la SNAP travaille depuis près de 25 ans pour une meilleure protection des milieux marins tout en favorisant une approche avec tous les palliers de gouvernement, les groupes communautaires, les peuples autochtones et les scientifiques.

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CONTACT : 

Sabine Jessen
Directrice nationale, programme des Océans de la SNAP 
604-657-2813 ou [email protected]

Consultez le rapport intégral au snapcanada.org/oceans.

Photos disponibles sur demande.