Blandings turtle on a log

SNAP Canada

📢 LES NOTES SONT SORTIES. Les retardataires en matière de conservation doivent se rattraper. 

La conservation prend du temps, de l’engagement, des investissements et de la collaboration. Cela aurait dû commencer il y a des décennies, mais la meilleure prochaine fois, c’est MAINTENANT. Le Canada a fait des progrès, et nous devons non seulement les maintenir, mais aussi les accélérer.

Dans ce troisième article de blogue dans notre série de discussions intitulée « En route vers 2030 : Bulletin de notes sur les progrès réalisés pour protéger les terres et les océans au Canada », nous nous concentrons sur les provinces qui accusent du retard. Considérez cela comme un signal d’alarme pour les laxistes dans le cours de conservation.  🔍 

Le Cadre mondial de la biodiversité de Kunming à Montréal – un accord international conçu pour stopper et inverser la perte de biodiversité dans le monde – a été signé par 196 pays, dont le Canada. L’objectif 3 du Cadre vise à : « Conserver au moins 30 % des eaux terrestres et intérieures et 30 % des zones côtières et marines d’ici 2030… grâce à des systèmes d’aires protégées écologiquement représentatifs, bien connectés et gouvernés équitablement et à d’autres mesures de conservation efficaces par zone, en reconnaissant les territoires autochtones et traditionnels. » Il s’agit d’un plan mondial pour sauver la nature. 

Cet objectif est réalisable au Canada. Mais seulement si chaque province et territoire fait sa part. Alors, qui n’a pas fait ses devoirs?

Map du Canada avec notes de chaque province et territoire

L’Ontario a obtenu un F en 2021 et rien n’a changé depuis. En fait, avec le dépôt du projet de loi 5, qui supprimerait les protections environnementales et viderait de sa substance la Loi sur les espèces en voie de disparition, l’Ontario n’est pas seulement en train d’échouer; il recule et a été suspendu. 😰

L’Ontario doit absolument changer d’attitude. La croissance économique n’a pas besoin de se faire au détriment de la nature. Ontario, arrête de détruire les écosystèmes au bulldozer et commence à faire preuve de leadership!

Le programme de rattrapage d’été pour l’Ontario comprend des leçons intensives sur la protection de l’habitat, la réconciliation et plus encore :

  • 🪶Soutenir la protection et le respect des ententes passées avec les Nations autochtones;
  • 🐸Respecter les lignes directrices établies pour la protection de l’environnement;
  • 🚣 🏼Rendre l’autorité et le financement aux offices de protection de la nature de l’Ontario pour gérer efficacement les bassins versants;
  • 📝S’engager à atteindre l’objectif de 30×30 et à restaurer 30 % de tous les écosystèmes dégradés;
  • 🌊Créer de nouvelles aires marines nationales de conservation dans les Grands Lacs.

Ontario, tu manques à tes engagements envers la planète et les générations futures. Réveille-toi!

Ces derniers mois, à l’instar des politiques de déréglementation proposées par les gouvernements de l’Ontario et de l’Alberta, qui menacent la nature dans ces provinces, le projet de loi 97 a également été déposé au Québec

Ces menaces compromettent profondément les mesures qui sont censées protéger l’environnement… des mesures de protection qui assurent la survie des espèces à l’avenir, qui permettent aux milieux humides de continuer à purifier notre eau, qui permettent aux gens de continuer de profiter des parcs, et qui donnent à la nature les meilleures chances de se rétablir et de prospérer.
Notre quatrième (et dernier) article de blogue de cette série explorera les changements récents (bons et mauvais) à l’échelle du Canada qui affecteront la nature au cours des prochaines années.

Photo : Gros Morne, Terre-Neuve, par Jim Cornish

Terre-Neuve-et-Labrador : Bonnes intentions, faible suivi

Terre-Neuve-et-Labrador aime faire des plans, mais elle doit améliorer son suivi. Avec un taux de protection de la nature de seulement 7 %, la province a encore beaucoup de terrain (et d’océan!) à couvrir. 🌊🌱  

En passant de F à D- depuis 2021, Terre-Neuve-et-Labrador s’est légèrement améliorée, mais pour se hisser sur la liste d’honneur de la conservation, il lui reste encore beaucoup de chemin à faire.  

🚣‍♂️Terre-Neuve-et-Labrador doit aller au-delà des engagements vagues et prendre des mesures concrètes en matière de protection marine et terrestre, notamment :  

  • Soutenir les Premières Nations et les collectivités locales dans le développement de l’AMNC des fjords de la côte Sud;  
  • S’engager à l’égard de la participation communautaire;  
  • Mobiliser efficacement les dirigeants autochtones; 
  • Soutenir les efforts de conservation menés par les Autochtones. 

Avec plus d’efforts, Terre-Neuve-et-Labrador peut passer de la phase de « planification » à celle de l’atteinte de ses objectifs.  

La province peut faire mieux!🤝🏽 

L’Alberta manque de concentration, et sa note pourrait reculer si elle ne s’applique pas. 😬 

Les politiques liées au charbon ont été incohérentes, les interdictions ayant été levées en raison des pressions exercées par l’industrie, partiellement rétablies à la suite de pressions du public, puis à nouveau levées. La province manque d’engagement à protéger les paysages critiques contre l’exploitation minière du charbon et d’autres menaces environnementales.  

L’Alberta peine à se sortir de sa retenue dans le cours de conservation. Sa note est passée de F à D-, mais il reste une montagne de travail à faire! De plus, le plan sous-régional Upper Smoky et la All-Seasons Resort Act, deux politiques publiées après la rédaction de notre bulletin, nous laissent très préoccupés, puisqu’elles ne priorisent aucunement les aires protégées ou les espèces en péril comme le caribou et la truite indigène.🗻 

Pour obtenir une note de passage au cours de conservation, il faut protéger 30 % des terres et des eaux (contre 15,5 % actuellement), interdire toute nouvelle mine de charbon, protéger les espèces en péril et s’inspirer des initiatives menées par les Autochtones. 

Alberta, cesse de dormir en classe et commence à faire tes devoirs! La nature et tes collectivités comptent sur toi.🌲🦌 

Photo : Grue blanche (Grus americana), espèce en voie de disparition, par FWS 

Saskatchewan : Dort à l’arrière de la classe et ne rend pas ses travaux

La Saskatchewan est restée assise au dernier rang de la classe de conservation. Elle hoche la tête à l’occasion, mais ne rend pas ses travaux. À ce titre, sa note est passée de D à D- depuis 2021. La réconciliation, les prairies, les milieux humides, les espèces en péril, la protection de l’habitat – tout cela attend encore une attention significative. 👎 

Cette année, Saskatchewan, nous voulons te voir passer à l’avant de la classe et te concentrer sur tes devoirs. Tu dois notamment : 

  •  🎯T’engager à atteindre des objectifs plus ambitieux pour aider le Canada à atteindre son objectif 30×30; 
  • 🪶 Reconnaître le travail de conservation effectué par les Nations autochtones; 
  • 🌾Protéger ce qui reste des prairies et des écosystèmes de terres humides indigènes par des politiques de conservation exhaustives.  

Assure-toi de continuer à travailler sur ces priorités pour améliorer ta note! 🪺 

Photo : Delta River, Saskatchewan, par Garth Lenz

Pourquoi c’est important

Malheureusement, ces provinces affichent beaucoup de retard. Elles pensent peut-être que la protection de l’environnement est le travail de quelqu’un d’autre, mais elles ont tort. 

Les gouvernements provinciaux et territoriaux sont les premiers responsables des terres et des ressources en eaux intérieures. Elles ont un immense pouvoir et une obligation morale de diriger la conservation. L’action locale consiste à :

  • Soutenir les espèces économiquement vitales et les industries durables;
  • Aider les communautés à atténuer les inondations et les sécheresses;
  • Donner aux générations futures un accès à la nature;
  • Assurer la sécurité alimentaire.

Et, tandis que le gouvernement fédéral dirige la réglementation des océans, les provinces et les territoires jouent toujours un rôle crucial dans la conservation des côtes. La collaboration est essentielle, en particulier avec les gouvernements et les communautés autochtones, qui sont des chefs de file essentiels dans la protection de la terre, de l’eau et de la mer.

La SNAP Canada veut des protections pour la nature qui protègent les zones clés contre les répercussions des industries humaines nuisibles, tout en les gardant dans les mains des populations locales et en honorant les droits des Premières Nations, des chasseurs, des pêcheurs à la ligne et de tous les Canadiens.

L’objectif de protection de 30 % n’est pas arbitraire. C’est ce que la science nous dit qu’il nous faut au minimum pour protéger efficacement la biodiversité, atténuer les effets des changements climatiques et continuer d’avoir accès à la nature maintenant et à l’avenir.  

Photo de bannière : Tortue mouchetée en voie de disparition (Emydoidea blandi) par R. Taylor Images 

Autres articles qui pourraient vous intéresser :