Le 6 décembre 2022, TIO’TIA:KE (MONTRÉAL) : Les organismes de protection de l’environnement et de promotion du développement accueillent favorablement l’annonce faite aujourd’hui par le premier ministre Trudeau d’un nouveau financement international de 350 millions de dollars canadiens consacrés à la biodiversité. Cette annonce, faite à l’ouverture de la conférence mondiale sur la biodiversité, la COP15, qui se déroule à Montréal, envoie un signal fort et de circonstance sur la nécessité de renforcer le financement et la coopération internationale dans le but de protéger et de restaurer la nature.
Il s’agit d’un nouveau financement qui vient s’ajouter aux précédents engagements du Canada, en particulier aux 5,3 milliards de dollars sur 5 ans alloués, en 2021, au financement de la lutte contre les changements climatiques. Le Réseau action climat Canada a demandé au Canada d’augmenter le financement international d’un milliard de dollars supplémentaires par an jusqu’en 2025.
Chaque nouvel investissement permettra de combler le déficit de financement de la biodiversité. L’héritage colonial du Canada fait de cette contribution comme une étape importante pour soutenir les efforts internationaux visant à établir une relation harmonieuse avec la nature et à mettre fin à sa destruction.
Citations
Eddy Pérez, directeur, Diplomatie climatique internationale, Réseau action climat Canada :
« Investir dans la protection, la conservation et la restauration des zones humides, des forêts, des océans et de la faune, c’est investir dans la vie de notre planète. En tant que pays riche – et qui exploite et consomme encore beaucoup plus que sa juste part de ressources – le Canada a la responsabilité de soutenir les efforts mondiaux en faveur de la biodiversité. Ce nouveau financement pour une solidarité internationale axée sur la biodiversité est un signe encourageant, mais il ne faut pas s’arrêter là. Le Canada doit maintenant persuader les autres pays riches de se mobiliser pour accroître, d’ici la fin de la COP15, le soutien public international destiné à la biodiversité. »
Sandra Schwartz, directrice générale nationale, Société pour la nature et les parcs du Canada (SNAP Canada) :
« Pour parvenir à un ambitieux cadre mondial pour la biodiversité à Montréal, la communauté internationale doit augmenter considérablement le financement de la biodiversité, notamment celui des pays riches comme le Canada. L’annonce faite aujourd’hui par le Canada est un pas important dans cette direction. »
André-Yanne Parent, directrice générale, Projet de la réalité climatique Canada
« Nous nous trouvons à un moment crucial pour sauver la vie sur Terre. Même s’il s’agit d’une crise mondiale, ses ravages continuent d’affecter de manière disproportionnée celles et ceux qui participent le moins à cette destruction – les pays les plus pauvres, les peuples autochtones, les femmes, les personnes non binaires et les jeunes. De nouveaux financements supplémentaires, adéquats et accessibles sont indispensables pour réparer ces multiples injustices. Par son engagement d’aujourd’hui, le Canada fait un pas important dans la bonne direction, et cet engagement devrait servir de levier à une plus forte solidarité internationale en faveur de la biodiversité de la part des pays riches lors de cette COP. »
Reykia Fick, chargée de la campagne Nature et Alimentation, Greenpeace Canada
« Il est encourageant de voir le Canada dégager de nouveaux fonds pour lutter contre la crise mondiale de la biodiversité. Cette annonce faite à l’occasion du lancement de la COP15 sur la biodiversité à Montréal accentue la pression pour que d’autres pays développés lui emboîtent le pas et débloquent de nouveaux fonds, autrement dit des contributions qui n’étaient pas encore engagées.
Cependant, face au déficit annuel de 100 milliards de dollars américains dans le financement mondial de la biodiversité mis en évidence par le Groupe des pays d’Afrique et d’autres pays aux vues communes, et à la lumière du financement annuel de 600 millions de dollars canadiens recommandé par la Coalition du budget vert[GF2] , cet engagement ne doit être qu’un point de départ pour que le Canada fasse sa juste part dans le cadre des efforts mondiaux en cours pour stopper et inverser l’extinction massive des espèces. »
Tegan Hansen, responsable de la campagne sur les forêts, Stand.earth :
« Comme l’a dit le premier ministre Trudeau dans son allocution d’ouverture aujourd’hui, la nature est en danger. Mais c’est l’extractivisme du Canada, tant sur les terres autochtones du pays qu’ailleurs dans le monde, qui se trouve complice de la crise de la biodiversité. Si le Canada continue à détruire les forêts anciennes et à financer la consommation d’arbres pour générer de l’énergie sale, tout en criminalisant les peuples autochtones qui défendent leurs terres, ces mesures ne nous permettront pas de progresser de manière satisfaisante. Le premier ministre Trudeau doit veiller à ce que ses propos correspondent aux actions que le Canada mène sur son territoire et à l’étranger, notamment en réduisant les activités extractives industrielles et en assurant que la délégation canadienne à la COP15 soutienne la reconnaissance explicite, dans le Cadre mondial pour la biodiversité, des territoires et des droits autochtones, ainsi que des forêts vierges à travers la planète, telles que définies par la Primary Forest Alliance. »
Oscar Soria, directeur de campagne, Avaaz
« Malgré la promesse du premier ministre Justin Trudeau de verser 350 millions de dollars pour financer l’action internationale en faveur de la biodiversité, on ne peut que constater le manque d’ambition dont font preuve les dirigeants mondiaux lors de cette COP15. Loin de suffire à financer adéquatement les mesures visant à stopper la perte de biodiversité, cette somme est en outre dérisoire par rapport aux 1 000 milliards de dollars nécessaires chaque année. Nous exhortons le Canada à intensifier ses efforts en vue d’apporter des solutions cohérentes et novatrices à la crise écologique, comme l’élimination progressive des subventions préjudiciables à nos écosystèmes ou les échanges de dettes pour financer la conservation de la nature, et d’adopter des politiques plus strictes visant à mettre fin au financement de l’extinction. Le financement public des combustibles fossiles est plus important au Canada que dans tout autre pays du G20 – ce financement s’élève en moyenne à 14 milliards de dollars par an et a des effets néfastes sur la biodiversité. Nous espérons que M. Trudeau prendra davantage d’engagements et d’actions à l’avenir, dans l’optique de combler le déficit de financement de la biodiversité. »
Dre Claudel Pétrin-Desrosiers, médecin de famille à Montréal et membre de l’Association des médecins pour l’environnement (ACME) :
« Pour l’Association canadienne des médecins pour l’environnement (ACEP), la protection de la biodiversité et la restauration des écosystèmes naturels sont des mesures bénéfiques pour la santé humaine. En ce sens, nous saluons l’annonce faite aujourd’hui par le gouvernement du Canada d’un financement accru pour la biodiversité qui aura des effets positifs sur la santé des populations humaines, animales et végétales. »
Gerardo Almaguer, président et directeur général, Développement international Desjardins (DID) :
« Les pays en développement restent les plus vulnérables face à la perte de biodiversité et aux changements climatiques. Le renforcement de la résilience de leurs populations est donc une priorité pour nous, et nous sommes extrêmement heureux de l’engagement pris en ce sens aujourd’hui par le gouvernement du Canada. »
Julie Segal, gestionnaire principale du financement climatique, Environmental Defence Canada :
« Consacrer des fonds à la protection et à la restauration de la biodiversité est synonyme d’investissement. Le Canada a bien fait de donner le coup d’envoi de la COP15 par cet engagement concret de 350 millions de dollars. Mais il doit aller plus loin pour inciter d’autres pays riches à consacrer des fonds à la nature, et pour faire en sorte que tous les investissements du secteur privé soient porteurs de retombées positives pour la conservation de la nature dans le monde. »
Andrea Koehle Jones, fondatrice et militante pour la sensibilisation des enfants à la biodiversité, Fondation ChariTree
« Les enfants et les jeunes seront les futurs gardiens de la planète, et il nous faut de toute urgence conserver, restaurer et protéger l’environnement qui leur sera légué. La Fondation ChariTree applaudit l’annonce faite aujourd’hui par le premier ministre Justin Trudeau d’un nouveau financement international de 350 millions de dollars destiné à la biodiversité. Les leaders présents à la COP15 doivent agir maintenant pour sauver la nature. Dans le cas contraire, les enfants auront de moins en moins d’occasions de se passionner pour la nature, ce qui serait déplorable, car les gens ont tendance à protéger ce qui leur est cher. »
Tina Lines, responsable de la politique et porte-parole, Réseau canadien pour les maladies tropicales négligées :
« Le Réseau canadien pour les maladies tropicales négligées salue l’investissement du gouvernement du Canada dans la protection de la biodiversité à l’échelle mondiale. Le contrôle, la prévention et le traitement des maladies tropicales négligées passent par l’adoption de l’approche “Une seule santé”, qui suppose de prendre soin à la fois des personnes et de la planète pour obtenir des résultats durables. Il est impératif de garantir l’accès à l’eau potable et à des systèmes d’assainissement, et de comprendre le rôle que jouent les changements climatiques et la perte de biodiversité dans nos interactions avec les vecteurs et les hôtes intermédiaires de ces maladies. »
Patrick Dubé, directeur général, Maison de l’innovation sociale (MIS):
« La Maison de l’innovation sociale (MIS) applaudit l’engagement financier du Canada en faveur de la biodiversité. Nous rappelons que pour protéger le vivant, il faut transformer profondément nos façons de faire, malgré la complexité systémique de nos sociétés. Promoteur de l’innovation sociale comme catalyseur de changements tangibles, le MIS appelle le gouvernement à investir dans des leviers d’action concrets, comme l’innovation financière et réglementaire, afin de mieux relever les grands enjeux du XXIe siècle. »
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Le Réseau action climat – Climate Action Network (CAN-Rac) Canada est le plus vaste réseau d’organisations travaillant sur les questions liées au climat et à l’énergie au Canada. Il regroupe 140 organisations présentes dans tout le pays. Notre réseau est composé de groupes environnementaux, de syndicats, de Premières Nations, d’organisations vouées à la justice sociale, au développement, à la santé et à la jeunesse, de groupes religieux et d’initiatives locales.
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