Lighthouse next to a cliff

SNAP Canada

La conférence de Zone côtière Canada réunit des dirigeants clés du secteur des océans et favorise le tissage de liens significatifs.

Par ces journées chaudes et ensoleillées, bon nombre d’entre nous auront envie de passer du temps dans la nature, possiblement sur l’une de nos magnifiques côtes. Outre les loisirs, de nombreuses personnes ont à l’esprit des questions politiques, culturelles et économiques, comme en témoigne le débat animé sur la protection et la gestion de nos côtes. En effet, les côtes constituent d’importants carrefours entre les cultures, les moyens de subsistance et les loisirs. D’où l’importance de prioriser l’utilisation durable de ces espaces, afin de s’assurer que les générations futures puissent continuer à profiter de tout ce qu’ils ont à offrir.

Connexions côtières

À la mi-juin, j’ai participé à la Conférence Zone Côtière Canada à Charlottetown, Epekwitk-Île-du-Prince-Édouard. L’événement a attiré un grand nombre de participants que l’île maritime avait rarement connus, ainsi que des représentants de partout au Canada. Les participants provenaient de collectivités et d’organisations des Premières Nations, d’organismes de bienfaisance environnementaux, d’organismes gouvernementaux, du milieu universitaire, d’entreprises d’ingénierie qui travaillent avec la nature, et plus encore. Des employés de la SNAP de partout au Canada, ainsi que des sections de la Colombie-Britannique, du Nouveau-Brunswick, de la Nouvelle-Écosse et de Terre-Neuve, étaient également présents. J’ai pu établir des liens avec des personnes d’un océan à l’autre et en apprendre davantage sur les recherches émergentes qui abordent des questions importantes liées aux côtes du Canada et d’ailleurs.

De la cérémonie d’ouverture par l’aînée de Lennox Island, Methilda Knockwood-Snache, au magnifique logo artisanal, les perspectives et les modes de connaissance autochtones ont été au premier plan de la conférence. Certaines séances portaient sur des sujets comme la cogouvernance de la zone de protection marine du banc de Sainte-Anne, un panel sur les perspectives et les projets autochtones, et un atelier sur les leçons apprises lors de l’élaboration du réseau d’aires marines protégées de la mer du Grand Ours dirigé par les Premières Nations.

Photo : Des employés de la SNAP de partout au Canada. De gauche à droite : Danielle (section du Nouveau-Brunswick), moi-même (Madie, bureau national), Melanie (section du Nouveau-Brunswick), Riley (section du Nouveau-Brunswick), Jacob (section de la Colombie-Britannique), par Madison Stewart

Photo : Représentation de chansons, danses et tambours micmacs, par Madison Stewart

Thèmes émergents

Des thèmes communs sont apparus au cours de la conférence pour rappeler que nous travaillons tous vers le même objectif : une gestion durable de la côte qui assure la résilience face aux changements climatiques et qui continue de subvenir aux besoins des générations à venir. De nombreuses séances ont porté sur l’importance de la connaissance des océans et de la communication de l’information scientifique au public, ainsi que sur le besoin critique de connaissances et de valeurs communautaires pour renforcer les résultats des projets. D’autres séances, dont le discours d’ouverture d’A.R. Siders, ont abordé le débat entre les droits privés et le bien public, en particulier en ce qui concerne l’adaptation au climat et l’accès aux côtes.

Photo : Séance d’affiches montrant les recherches les plus récentes sur les questions côtières, dont la biologie, par Madison Stewart

Tisser le savoir communautaire et la science

L’une des séances les plus originales de la conférence était un atelier portant sur un projet artisanal originaire de Terre-Neuve. Les participants ont été invités à apporter un article qui serait intégré à une tapisserie crochetée dans un vieux filet maillant. Le filet s’était empêtré et avait tué un épaulard qui s’était ensuite échoué sur les rives d’une communauté locale. La découverte de l’épaulard empêtré a souligné l’importance des connaissances locales, car elle a confirmé ce que les membres de la communauté disaient depuis des décennies : les épaulards fréquentent bel et bien les eaux froides du nord de Terre-Neuve. La tapisserie a symboliquement représenté la communauté locale et sa culture fondée sur les arts textiles et la pêche. Et plusieurs membres de la communauté ont fait don de fil neuf et recyclé en vue de contribuer à un nouvel objectif, qui représente la résilience, la collaboration et les valeurs communautaires.

En tant que fervente crocheteuse moi-même, j’ai trouvé cette séance particulièrement intéressante. J’ai eu la chance de discuter avec d’autres participants et de réfléchir à ce que j’avais appris pendant la conférence. J’ai crocheté deux carrés qui se sont retrouvés dans la tapisserie, et je me suis sentie honorée de faire partie d’un projet communautaire aussi original!

Photo : Tapisserie au crochet tissée dans un filet maillant, représentant la renaissance et le savoir communautaire, par Madison Stewart

Dans l’ensemble, la conférence a favorisé l’apprentissage, la connexion et la réconciliation, sans parler de la traditionnelle hospitalité et convivialité de la côte Est!

Article écrit par:

Madie Stewart, Manager, Marine Programs at CPAWS Nova Scotia

Madison (Madie) Stewart
Gestionnaire nationale, Programme des océans
SNAP Canada
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Bannière photo : Bailey Parsons

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