Les électeurs et électrices reçoivent des signaux contradictoires de la part des partis fédéraux sur le climat, la nature et la conservation menée par les Autochtones
16 avril 2025, territoire traditionnel et non cédé du peuple algonquin anishinaabeg, Ottawa, Canada — Les plus grandes organisations environnementales du Canada ont publié aujourd’hui les réponses des partis fédéraux concernant leur position en matière d’environnement et de climat. Cette initiative vise à donner aux électeurs et électrices un aperçu de la manière dont les partis aborderont, s’ils sont élus, des questions telles que la pollution causée par les énergies fossiles, la perte de biodiversité, la conservation menée par les Autochtones et un réseau électrique propre.
Des organisations environnementales canadiennes ont posé six questions aux partis politiques fédéraux. Le Parti libéral, le Nouveau Parti démocratique, le Bloc Québécois et le Parti vert y ont répondu, bien que certaines réponses étaient incomplètes. Aucune réponse n’a été reçue de la part du Parti conservateur.
Alors que les Canadiens et Canadiennes se rendront aux urnes à la fin du mois, un sondage national réalisé par Léger en mars 2025 a révélé que plus des deux tiers des personnes au Canada (67 %) sont d’accord pour dire que le prochain gouvernement canadien devrait faire de l’action climatique et de la protection de la nature une priorité absolue.
Les questions relatives aux subventions et aux financements publics préjudiciables à l’environnement et à la nature, ainsi qu’à la création d’un bureau de la justice environnementale, ont également été incluses dans les questions posées aux partis.
Quatre partis sur cinq ont également répondu à des questions sur leurs plans de lutte contre la pollution plastique et les produits chimiques toxiques.
Sandra Schwartz, directrice générale nationale de la Société pour la nature et les parcs du Canada, a déclaré : « La nature n’est pas une question de gauche ou de droite. Elle est au cœur de notre identité en tant que Canadiens et Canadiennes, et la santé des terres, des eaux douces et des océans est essentielle à notre prospérité et à notre bien-être. Une économie prospère n’est possible que si nous préservons l’environnement naturel dont nous dépendons tous et toutes. En cette période d’incertitude, nous demandons au prochain gouvernement fédéral de veiller à ce que la nature canadienne soit bien protégée et financée. Notre avenir en dépend. »
Linda Nowlan, directrice générale par intérim à la Fondation David Suzuki, a déclaré : « Alors que nous nous rendons aux urnes à la fin du mois, une chose est sûre : les crises du climat et de la nature ne disparaissent pas. Les derniers sondages montrent qu’une majorité de personnes au Canada souhaitent que le prochain gouvernement fédéral donne la priorité à l’action climatique et à la protection de la nature. En tant qu’organisation non partisane, nous demandons à tous les partis de respecter les valeurs canadiennes qui consistent à prendre soin les un-e-s des autres et de l’environnement. »
Kimberly Shearon, directrice générale par intérim à Ecojustice, a déclaré : « Alors que la guerre commerciale injustifiée des États-Unis contre le Canada entache cette élection fédérale, les crises du climat, de la pollution et de la biodiversité font rage et promettent de miner la santé, la richesse et la sécurité de toute la population canadienne. Ecojustice met tous les partis au défi de mériter le vote des Canadiens et Canadiennes avec un leadership ambitieux et courageux qui ne laisse pas l’environnement, les travailleurs et travailleuses ou les communautés de côté. »
Tim Gray, directeur général à Défense environnementale Canada, a déclaré : « Les personnes vivant au Canada sont fières de leur pays et veulent protéger l’air, l’eau, les forêts et la faune. Face à l’augmentation des catastrophes climatiques telles que les feux de forêt, les inondations et la perte de biodiversité, nous ne pouvons pas nous permettre de prendre des demi-mesures ou de nous taire. Les électeurs et électrices méritent de connaître la position des partis sur les questions environnementales urgentes qui façonnent notre avenir. »
Emily McMillan, directrice générale à Nature Canada, a déclaré : « Le prochain premier ministre du Canada ne pourra pas ignorer la crise de la biodiversité. Les catastrophes non naturelles telles que les tempêtes, les feux de forêt et les inondations font des ravages sur les plus beaux et généreux paysages du Canada. C’est pourquoi nous devons agir pour protéger et restaurer la nature dès maintenant. La nature fait partie de ce qui rend le Canada fort et libre – nos dirigeants et dirigeantes doivent relever le défi. »
Jessica Clogg, directrice générale et avocate principale à l’Association WCEL, a déclaré : « Lors de ces élections, tous les partis doivent reconnaître que la construction d’une économie résiliente et la défense de notre souveraineté doivent aller de pair avec des lois fortes pour préserver notre climat, protéger la nature et assurer la santé et le bien-être des Canadiens et Canadiennes. Ressusciter des projets d’oléoducs coûteux et risqués ou revenir sur des protections juridiques qui nous protègent ne sont pas des solutions aux menaces économiques actuelles. »
Dr. Melissa Lem, présidente du conseil d’administration de l’Association canadienne des médecins pour l’environnement, a déclaré : « Les changements climatiques, la pollution et la perte de biodiversité rendent nos patients, nos patientes et nos communautés malades. De bonnes politiques peuvent inverser la tendance. Les mesures prises par le gouvernement pour protéger l’environnement et lutter pour la justice environnementale auront des effets bénéfiques importants sur la santé de la population canadienne et permettront de réaliser des économies substantielles. »
Liz McDowell, directrice principale des campagnes de Stand.earth, a déclaré : « Les électeurs et électrices se rendront aux urnes alors que les communautés de tout le pays sont confrontées à des phénomènes météorologiques plus extrêmes et à une incertitude économique croissante. C’est pourquoi les partis politiques doivent présenter des plans pour l’environnement fondés sur des données scientifiques qui s’attaquent aux causes profondes des crises successives auxquelles nous faisons face. Il est impératif que le prochain Parlement du Canada place le climat en tête de son programme : rendre la vie abordable, construire une société plus résiliente pour tous et toutes et faire face à l’urgence climatique sont interconnectés. »
Maggy Burns, directrice générale du Centre d’action écologique, a déclaré : « Les crises auxquelles le Canada et le monde sont confrontés – des changements climatiques et de la perte de biodiversité au coût de la vie, à la polarisation et à la montée de l’autoritarisme – sont toutes profondément liées. Nous ne pouvons pas construire une économie durable ou défendre notre souveraineté en continuant à utiliser des énergies fossiles sans avenir qui enrichissent les plus riches tout en laissant le reste d’entre nous sur le carreau. Les Canadiens et Canadiennes ont besoin d’un leadership politique qui ait le courage, des plans clairs et la détermination de répondre aux crises auxquelles nous faisons face d’une manière qui donne la priorité à la protection de toutes nos communautés et des écosystèmes qui nous soutiennent. »
Gretchen Fitzgerald, directrice générale de la Fondation Sierra Club Canada, a déclaré : « Un avenir sûr pour les personnes vivant au Canada signifie qu’il faut soutenir les solutions d’énergie propre qui profitent aux communautés et s’appuyer sur les progrès réalisés par les Canadiens et Canadiennes en matière de réduction de la pollution climatique. Cela signifie qu’il faut saisir les occasions qui se présentent, comme l’énergie éolienne en mer dans la région de l’Atlantique, et renforcer les projets communautaires d’énergie propre et l’efficacité énergétique. Afin d’avoir des communautés prospères et des enfants en bonne santé, nous avons besoin d’une relation saine avec la nature et de nous engager à stopper l’extinction des espèces qui rendent notre monde moins riche et moins résilient. Nous encourageons les électeurs et électrices à connaître la position de leurs candidat-e-s sur ces questions et à s’assurer que leur vote compte pour protéger les progrès que nous avons réalisés dans la réduction de la pollution climatique et la protection de l’air, de l’eau et de la terre pour tous et toutes. »
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Contexte :
- Le questionnaire distribué par des organisations environnementales canadiennes et les réponses des partis fédéraux est en ligne au lien suivant.
- Les trois questions sur la pollution plastique et les produits chimiques toxiques (disponible ici) ont été diffusées par la Coalition pour l’action sur les substances toxiques.
- Un sondage national réalisé par Léger en mars 2025 a révélé que :
- Plus des deux tiers des Canadiens et Canadiennes (67 %) sont d’accord pour dire que le prochain gouvernement canadien devrait faire de l’action climatique et de la protection de la nature leur priorité absolue.
- La plupart des Canadiens et Canadiennes (65 %) estiment que le Canada devrait investir dans les énergies renouvelables plutôt que dans le développement des énergies fossiles.
- Une majorité de Canadiens et Canadiennes (62 %) conviennent que le Canada devrait maintenir ses engagements climatiques indépendamment des décisions de l’administration américaine, y compris celle sur le retrait des États-Unis de l’Accord de Paris sur le climat.
- Des organisations environnementales québécoises, rassemblées à travers l’initiative Vire au Vert, publient également aujourd’hui les réponses des partis à 34 autres questions portant sur l’environnement.
Pour plus d’informations ou pour une demande d’entrevue :
Jenn Brown, Directrice associée nationale, communications
[email protected] | 416-389-6668