Le 16 décembre 2019 – OTTAWA (Ontario) – La Société pour la nature et les parcs du Canada (SNAP) salue les engagements importants énoncés par le premier ministre dans les lettres de mandat ministériel publiées vendredi dernier, engagements qui visent à presque doubler la superficie des aires protégées terrestres et océaniques du Canada au cours des cinq prochaines années. Les lettres de mandat ont confirmé l’engagement du gouvernement fédéral de conserver 25 % des terres et 25 % des océans du Canada d’ici 2025, tout en visant 30 % d’ici 2030, et de préconiser à l’échelle internationale que les pays du monde entier se donnent également cet objectif de 30 % d’ici 2030.
La SNAP salue également l’engagement énoncé dans les lettres de mandat du ministre de l’Environnement et du Changement climatique et du ministre des Ressources naturelles qui consistent à instaurer de nouvelles mesures de réduction des émissions afin de dépasser les objectifs de réduction du Canada d’ici 2030, notamment en mettant en œuvre des solutions climatiques naturelles, ainsi qu’à continuer de travailler à la protection et au rétablissement de la biodiversité.
La science démontre clairement que notre planète est menacée par deux crises environnementales majeures – la perte de biodiversité et les changements climatiques – et qu’il faut de toute urgence prendre des mesures musclées et mieux coordonnées pour les contrer.
On retrouve au Canada, 20 % des forêts vierges de la planète, et aussi le plus long littoral, les dernières grandes rivières sauvages et presque un tiers du carbone stocké dans les sols – fort d’un tel patrimoine, notre pays a une responsabilité de taille à l’égard du monde et une occasion unique de devenir une « superpuissance de la conservation ». Le monde se prépare en vue d’adopter en 2020 un nouveau cadre et de nouveaux objectifs en matière de biodiversité sous le régime de la Convention sur la diversité biologique des Nations Unies. Ce processus nécessite impérieusement une figure de proue mondiale en matière de conservation, et le Canada est en excellente position pour assumer ce rôle.
La SNAP se fait un devoir d’aider le Canada à respecter ces engagements ambitieux en matière de protection des terres et des océans, en se fondant sur la science et le savoir autochtone. De ce fait, nous poursuivrons notre collaboration avec le gouvernement fédéral et d’autres partenaires, en faisant fond sur les progrès accomplis au cours des quatre dernières années pour élargir la protection des terres et des océans du Canada, appuyer l’établissement de nouvelles aires protégées autochtones et renforcer les normes de protection. La SNAP est particulièrement enthousiaste à l’idée de continuer à travailler en partenariat avec les gouvernements et les communautés autochtones de façon à faire progresser la conservation dans un cadre de réconciliation, tout en reconnaissant leur leadership dans la conservation des terres, des eaux et des animaux.
Qui plus est, la SNAP est déterminée à travailler avec le gouvernement fédéral et d’autres instances pour concrétiser l’engagement lié à la mise en œuvre d’un fonds pour des solutions fondées sur la nature dans le cadre de la lutte contre les changements climatiques qui permettra de réduire les émissions de 30 Mt d’ici 2030 et de renforcer la gestion, la protection et le rétablissement des forêts, des prairies, des terres agricoles, des milieux humides et des zones côtières.
Citations : Sandra Schwartz, directrice générale nationale, SNAP
« La SNAP est ravie de constater que le gouvernement fédéral s’est engagé dans les lettres de mandat ministériel à protéger 25 % des terres et des océans du Canada d’ici 2025, à chercher à atteindre une protection de 30 % d’ici 2030 et à mettre en œuvre des solutions fondées sur la nature pour lutter contre les changements climatiques. »
« C’est tout aussi réjouissant de voir que le gouvernement mettra à profit la science et le savoir autochtone pour concrétiser ces engagements. Les données montrent clairement que nous devons de toute urgence accroître l’ampleur et la qualité de nos efforts de conservation si nous voulons réussir à préserver la vie sur terre, notamment celle des humains. Il n’y a pas de temps à perdre. »
« En tirant parti des progrès réalisés au cours des quatre dernières années et de notre collaboration avec nos 13 sections et nos partenaires autochtones, entre autres, nous sommes déterminés à aider le Canada à concrétiser ces engagements cruciaux en matière de conservation dans tout le pays. Les Canadiens et les Canadiennes ne méritent rien de moins. »
Contexte
D’après de récents rapports scientifiques, le monde et le Canada sont confrontés à deux crises – la perte de biodiversité et les changements climatiques – qui menacent le bien-être futur des humains et des espèces sauvages.
- La perte et la dégradation des habitats constituent les principaux facteurs à l’origine de ces crises, et c’est pourquoi la protection et la restauration des habitats à l’intérieur des parcs et d’autres aires protégées doivent se trouver au cœur de nos efforts pour la conservation de la nature. Par ailleurs, les changements climatiques représentent une menace de plus en plus lourde pour la nature.
- La lutte contre les changements climatiques passe aussi par la réduction de la dégradation des écosystèmes, qui contribue à la réduction des émissions de carbone dues à l’utilisation des sols, et qui peut également aider les populations et la vie sauvage à s’adapter aux aléas des conditions climatiques.
- Les données disponibles indiquent que pour renverser le déclin de la nature, il faudra protéger à long terme au moins 30 % et jusqu’à 70 % ou plus de nos milieux terrestres et marins et les remettre dans un état naturel sain.
- La qualité de la protection importe également. Des preuves sérieuses montrent que la réussite de la conservation repose sur l’identification et la protection de zones qui revêtent une importance particulière pour la biodiversité et les services écosystémiques, et sur l’application de normes élevées de protection et de gestion à ces zones.
- La science et la planification fondée sur le savoir autochtone joueront un rôle clé dans la création de réseaux d’aires protégées bien conçus et parfaitement interconnectés.
- Cet engagement fait fond sur les efforts déployés au cours des quatre dernières années pour respecter l’engagement international pris par le Canada en vertu de la Convention sur la diversité biologique de l’ONU et qui consiste à protéger au moins 17 % des terres et 10 % des océans à l’horizon 2020.
- Le Canada a déjà dépassé l’objectif de protection des océans, après avoir fait passer de 1 % à 13,81 % la superficie de nos océans protégés au cours des trois dernières années. Pour l’instant, le Canada protège entre 12 et 13 % de ses terres, mais des projets sont en cours pour lui permettre d’atteindre 17 %. Ces projets sont financés par le Fonds de la nature du Canada, qui fait partie de l’investissement historique de 1,3 milliard de dollars que le gouvernement fédéral a consacré en 2018 à la conservation de la nature.
- Et n’oublions pas que le fait d’investir dans les aires protégées procure des avantages économiques tangibles : par exemple, chaque dollar investi par les instances fédérales, provinciales et territoriales dans les parcs terrestres au Canada rapporte plus de six dollars au PIB canadien, et les dépenses des visiteurs et des agences responsables des parcs soutiennent 64 000 emplois à temps plein au pays.
À propos de la SNAPLa Société pour la nature et les parcs du Canada (SNAP) est le seul organisme de bienfaisance pancanadien qui se consacre exclusivement à la protection de nos terres publiques, de nos océans et de nos eaux intérieures, et qui veille à ce que nos parcs et aires protégées soient gérés de manière à protéger la nature. Depuis 1963, nous jouons un rôle de premier plan qui a permis d’assurer la protection de plus d’un demi-million de kilomètres carrés de milieux naturels! Notre vision est de protéger au moins la moitié des terres et des eaux publiques du Canada dans un esprit de réconciliation – pour le plus grand bien des espèces sauvages et des êtres humains.
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Pour de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec :
Danielle Tremblay
Directrice nationale, Communications, SNAP
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613-569-7226 poste 232