UN MILLION D’ESPÈCES ANIMALES ET VÉGÉTALES MENACÉES D’EXTINCTION DANS LES PROCHAINES DÉCENNIES :
LA SNAP EST PRÊTE À AGIR
Le 6 mai 2019, Ottawa, Ontario – La Société pour la nature et les parcs du Canada (SNAP) est atterrée par les résultats du rapport publié aujourd’hui par la Plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES), qui pointe l’accélération de la disparition des espèces sauvages dans le monde entier.
La conclusion la plus alarmante du rapport est qu’environ un million d’espèces animales et végétales sont au bord de l’extinction, une réalité sans précédent dans l’histoire de l’humanité. Les experts auteurs du rapport ont déterminé que « les changements au niveau de l’exploitation des terres et des mers » constituaient la cause principale de cette situation : à ce jour, 75 % de l’environnement terrestre et 66 % des océans de la planète ont été « profondément modifiés » par l’activité humaine.
En tant qu’organisme de conservation de la nature basé sur la science et les faits, la SNAP sait que la disparition des espèces est directement liée à la dégradation des habitats naturels, et c’est pour cette raison que la protection des habitats à grande échelle est au cœur de son mandat. La SNAP a une longue tradition de promotion d’objectifs ambitieux en matière de conservation de la nature : en 2005, elle devenait le premier organisme national au monde à viser la protection de la moitié de nos terres publiques et de nos océans. À la base de cet engagement audacieux, des données scientifiques qui montraient qu’une telle démarche était nécessaire pour enrayer le déclin rapide de la biodiversité, causé essentiellement par la disparition des habitats naturels et le changement climatique.
Lors du Sommet des champions de la nature qui s’est récemment tenu à Montréal, la SNAP a réitéré sa promesse d’œuvrer à la protection de la nature, et s’est engagée à protéger 30 % des terres et des océans d’ici 2030, pour parvenir à 50 % de zones protégées d’ici 2050. Le Canada compte 30 % de la forêt boréale du monde, 20 % des ressources en eau douce, et possède le plus long littoral et l’un des plus vastes territoires marins : il se trouve donc dans une position unique qui lui permet de protéger ses espaces sauvages non seulement pour le bien-être des Canadiens, mais pour la santé de la planète toute entière.
« Les Canadiens veulent que le Canada soit un leader mondial en matière de conservation de la nature », explique Alison Ronson, Directrice exécutive nationale de la SNAP. « Ce rapport nous montre à quel point il est important que le Canada agisse immédiatement pour enrayer ce déclin catastrophique des espèces. »
D’autant que la conservation de la nature produit des résultats : les auteurs du rapport ont observé une réduction de 29 % du risque d’extinction des oiseaux et des mammifères dans 109 pays, grâce à des investissements dans la conservation de la nature réalisés entre 1996 et 2008. Cependant, le rapport indique qu’à moins que des changements en profondeur soient mis en place, les tendances négatives actuellement à l’œuvre dans la nature – les extinctions de masse, la dégradation des terres, la pollution par le plastique ou les méthodes de récolte non durables, par exemple – se poursuivront au-delà de 2050.
-30-
Alison Ronson
Directrice exécutive nationale par intérim, SNAP
[email protected] | Bureau : 613-569-7226 poste 235
À propos de la SNAP
La Société pour la nature et les parcs du Canada (SNAP) est le seul organisme de bienfaisance national dédié exclusivement à la protection de nos terres, océans et eaux douces publiques, et à l’assurance que nos parcs et nos aires protégées soient gérées afin de protéger la nature. Lors des 56 dernières années, nous avons joué un rôle essentiel dans la protection de plus d’un demi-million de kilomètres carrés, ce qui représente une zone plus grande que le territoire du Yukon! Notre vision est de protéger au moins la moitié des terres et des eaux publiques canadiennes dans un cadre de réconciliation, au bénéfice des espèces sauvages comme des humains.
Informations générales sur le rapport
Élaboré par 145 experts issus de 50 pays, avec des contributions additionnelles de 310 autres experts, le rapport de la Plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) est le rapport le plus exhaustif jamais produit sur le sujet. Les auteurs ont analysé cinquante années de changements au niveau de la biodiversité, afin de comprendre dans en détail les relations entre choix économiques et impacts environnementaux.