Cela fait deux ans que le gouvernement fédéral a annoncé le plus grand investissement jamais réalisé pour protéger la nature dans l’histoire du Canada. Et ça marche. Partout au Canada, nous constatons des progrès tangibles – de 27 nouvelles aires protégées en Nouvelle-Écosse à 50000 km2 de conservation dirigée par des Autochtones dans le nord du Manitoba, et du plus récent parc national du Canada dans les Territoires du Nord-Ouest à un doublement de l’aire protégée au Nouveau-Brunswick. (Faites défiler vers le bas pour les dernières réussites.)
Il en faut toutefois plus
Alors que les différents paliers gouvernementaux et d’autres partenaires comme la SNAP travaillent ensemble pour atteindre l’objectif de protéger au moins 17% de nos terres et de notre eau douce d’ici 2020, nous devons également nous concentrer sur nos prochaines étapes.
Imaginez ce que nous pouvons protéger ensuite…
Pour atteindre les nouveaux objectifs du Canada de 25% de protection d’ici 2025 et 30% d’ici 2030, il faudra plus de leadership, y compris plus d’investissements de la part du gouvernement fédéral. L’investissement historique de 2018 fonctionne. Continuons!
- Lisez les recommandations de la Coalition du budget vert pour le budget 2020
(disponible en anglais seulement)
La plus récente réserve de parc national et aire de protection autochtone du Canada dans les TN-O
Un financement fédéral aide à créer la plus récente réserve de parc national et aire de protection des Autochtones du Canada!
Lutsel K’e, TN-O. – Après des décennies de travail, Thaidene Nëné, qui signifie « Terre des ancêtres » en langue denesuline, est une zone protégée! Situé dans le bras est de Tu Nedhé (Grand lac des Esclaves) et s’étendant sur plus de 26000 km2, Thaidene Nëné protégera l’habitat des grizzlis, des loups, des orignaux et des bœufs musqués ainsi que les terrains d’hiver critiques pour les derniers troupeaux de caribous stériles. Il est important de noter que Thaidene Nëné sera dirigée par la Première Nation Łutsël K’é Dene en partenariat avec Parcs Canada et le gouvernement des Territoires du Nord-Ouest et donnera l’occasion à Łutsël K’é Dene de partager sa culture avec le Canada et le monde en possédant et en exploitant des chalets de randonnée et de pêche de classe mondiale dans les zones protégées.
Thaidene Nëné sera gouvernée par la Première Nation Łutsël K’é Dene en partenariat avec Parcs Canada et le gouvernement des Territoires du Nord-Ouest
Un investissement de 15 millions de dollars du gouvernement fédéral dans un fonds d’affectation spéciale de 30 millions de dollars permettra à Łutsël K’é Dene de gérer Thaidene Nëné et de soutenir à la fois la gérance communautaire et la diversification économique dans la communauté de Łutsël K’é.
Vingt-sept nouvelles aires protégées en Nouvelle-Écosse
Un Fond d’encouragement mène à 27 nouvelles aires protégées en Nouvelle-Écosse
Halifax – Grâce au soutien du Fond d’encouragement, en septembre 2019, le gouvernement de la Nouvelle-Écosse a annoncé la création de 27 nouvelles aires protégées, ajoutant environ quatorze mille hectares de terres publiques au réseau provincial d’aires protégées. L’annonce comprend plusieurs sites hautement prioritaires pour la conservation, notamment la rivière St. Mary’s, les hauts plateaux de Mabou, Katowe’katik et les îles de la baie St. Margaret’s. Ensemble, ces nouvelles aires protégées protègent de grandes forêts intactes, des écosystèmes côtiers, des habitats d’espèces en péril, d’importantes zones humides et d’importantes voies navigables. Ils contiennent plusieurs populations d’espèces rares, notamment des tortues des bois, du saumon atlantique, des tortues mouchetées, des serpents ruban, des pluviers siffleurs et la flore de la plaine côtière de l’Atlantique.
Ces nouvelles aires permettent de protéger de grandes forêts intactes, des écosystèmes côtiers, des habitats d’espèces en péril, d’importantes zones humides et d’importantes voies navigables.
La décision de la Nouvelle-Écosse de désigner légalement ces sites de conservation hautement prioritaires n’aurait pas été prise sans le financement fourni par le Fond d’encouragement. C’est un excellent exemple de la façon dont différents niveaux de gouvernement peuvent travailler ensemble pour protéger des zones naturelles importantes qui sont cruciales pour la conservation de la biodiversité.
Annonce suscitant beaucoup d’enthousiasme au Nouveau-Brunswick
Stimulé par un Fond d’encouragement, le gouvernement du Nouveau-Brunswick fait une annonce suscitant beaucoup d’enthousiasme.
Fredericton – En octobre 2019, le gouvernement du Nouveau-Brunswick a annoncé qu’il protégerait 10% de la province – une annonce réjouissante étant donné que l’atteinte de cet objectif ferait plus que doubler le niveau de protection dans la province! À l’heure actuelle, le Nouveau-Brunswick a le deuxième plus faible pourcentage (4,6%) de terres protégées des provinces ou territoires du Canada.
Avec l’aide du Fonds d’encouragement, le Nouveau-Brunswick a annoncé qu’il doublerait le montant de la protection dans la province.
En plus de recevoir des fonds d’encouragement pour soutenir la création de nouvelles aires protégées, le gouvernement provincial a reçu des milliers de lettres de Néo-Brunswickois en réponse aux campagnes publiques de la Société canadienne des parcs et des espaces sauvages (SNAP) et de nos collègues soutenant une protection accrue des espaces naturels du Nouveau-Brunswick.
À la suite de leur annonce, le gouvernement a entamé des consultations sur la protection de la magnifique voie navigable sauvage de Restigouche, une région que la SNAP s’efforce de protéger depuis des années. Le gouvernement a écouté les Néo-Brunswickois sur cette question cruciale! L’avenir est prometteur pour la province.
Aire protégée Ts’udé Nilįné Tuyeta aux TN-O
Le Fond d’encouragement aide à protéger la zone protégée de Ts’udé Nilįné Tuyeta
Yellowknife – En novembre 2019, un investissement du Fond d’encouragement de 6,2 millions de dollars a été annoncé pour soutenir la conclusion des accords d’établissement de la zone protégée de Ts’udé Nilįné Tuyeta (également connue sous le nom de rivière Ramparts et zones humides). Ts’udé Nilįné Tuyeta comprend 10 050 km2 de territoire traditionnel de K’asho Got’įnę et est une zone de faune abondante, de poissons, d’oiseaux, de caribous, d’orignaux et d’animaux à fourrure.
Ts’udé Nilįné Tuyeta est une zone de faune abondante dont des poissons, oiseaux, caribous, orignaux et animaux à fourrure.
La section des TN-O. de la SNAP a félicité les Dénés et Métis K’asho Got’įnę, le gouvernement des Territoires du Nord-Ouest et les nombreux partenaires qui ont célébré la signature de l’accord d’établissement. Cet investissement du Fonds d’encouragement aide aux cinq premières années d’exploitation de l’aire protégée ainsi qu’à l’élaboration de réglementations et du plan de gestion de l’aire protégée.
De nouvelles responsabilités pour les Premières nations au Manitoba
Une Première nation du Manitoba dynamisé à protéger un territoire traditionnel
Winnipeg – Dans la partie la plus septentrionale du Manitoba, la Première nation des Dénés Sayisi dirige une initiative visant à protéger le bassin versant de la rivière Seal de 50 000 km2 contre les activités industrielles. Le bassin versant de la rivière Seal est une étendue immaculée de toundra, de terres humides et de forêts aussi vastes que la Nouvelle-Écosse, exempte de routes permanentes, de barrages, de mines ou d’activités industrielles de toute nature. Des caribous et des ours polaires errent sous des troupeaux massifs d’oiseaux près d’une puissante rivière regorgeant de bélugas, de phoques et de poissons.
Il y a au moins 23 espèces en péril connues dans le bassin versant de la rivière Seal, notamment le caribou, les ours polaires, les bélugas, les carcajous, les grizzlis, les orques et les moucherolles à côtés olive.
En août 2019, une subvention de trois ans du gouvernement fédéral du Fond d’encouragement a été annoncée, ouvrant la voie à la Première nation des Dénés Sayisi pour protéger, gérer et mettre en valeur leurs terres traditionnelles. La Première Nation des Dénés Sayisi, la seule communauté située dans le bassin versant, travaille avec les Premières nations voisines, les Inuits du Nunavut et la section de la SNAP Manitoba ainsi qu’avec d’autres ONG sur le projet.
Protéger la culture innue au Québec
Fond d’encouragement protégeant la culture innue au Québec
Pipmuacan – Le caribou des bois est au cœur de la culture de la Première nation innue de Pessamit depuis des millénaires. Les connaissances, la langue et la spiritualité innues sont fondamentalement liées au caribou et à son habitat, qui est actuellement menacé au Québec par l’activité forestière industrielle. Grâce en partie à une subvention du Fond d’encouragement, les Pessamiulnut ont affirmé leur intention de protéger une zone appelée Pipmuacan dans la Côte-Nord du Québec par le biais d’un appel public à la protection au gouvernement du Québec.
Une fois protégée, cette zone permettra au Québec d’atteindre 17% de protection des terres d’ici 2020.
Lorsqu’elle sera protégée, cette zone permettra au Québec d’atteindre 17% de protection des terres d’ici 2020, un objectif que le gouvernement du Québec s’est engagé à atteindre d’ici la fin de 2020. Dans sa déclaration publique, les Pessamiulnut ont déclaré que « le caribou et la terre sont le noyau de notre culture. Ils structurent nos pensées, façonnent notre être, nos valeurs et notre spiritualité. Sans eux, nous n’existons plus. » La protection de Pipmuacan protégerait une zone essentielle au maintien de la culture et de l’identité innues. SNAP Québec continue de travailler avec la Première Nation innue.