SNAP Canada

La SNAP applaudit le plus grand investissement dans la nature jamais réalisé par le Canada

Les investissements du budget fédéral dans la protection de la nature démontrent un engagement ferme pour lutter contre la crise de la biodiversité

Le 19 avril 2021, Territoire traditionnel algonquin non cédé, Ottawa (Ontario) – La Société pour la nature et les parcs du Canada (SNAP) accueille favorablement les investissements historiques dans la conservation de la nature annoncés aujourd’hui dans le cadre du budget 2021. La vice-première ministre et ministre des Finances Chrystia Freeland a déposé le Budget 2021 – Une relance axée sur les emplois, la croissance et la résilience, qui confirme l’engagement du Canada à protéger 25 pour cent de ses terres et de ses océans d’ici 2025, et qui promet de travailler vers l’objectif de 30 pour cent d’ici 2030, en créant de bons emplois dans une économie verte.

« Nous sommes satisfaits de voir l’investissement historique consacré aujourd’hui à la protection de la nature, des espèces en péril et à la lutte contre la crise de la biodiversité », affirme Sandra Schwartz, directrice générale nationale de la SNAP. « Ce budget démontre que le gouvernement fédéral prend les moyens de contrer la crise de la biodiversité qui menace notre planète, et qu’il est résolu à adopter des mesures audacieuses pour faire de la protection de nos terres, de nos eaux intérieures et de nos océans un élément essentiel de la relance post-pandémie. En même temps, un investissement accru sera nécessaire pour atteindre l’objectif de protéger 25 pour cent d’ici 2025. »

Les investissements dans la nature annoncés aujourd’hui incluent :

  • 2,3 milliards de dollars sur cinq ans pour protéger un million de kilomètres carrés de terre et d’eau douce – l’équivalent de 10 pour cent de la superficie du Canada – incluant l’appui aux aires protégées et de conservation autochtones (APCAs), aux programmes de gardiens autochtones, aux aires protégées provinciales et territoriales, et à la protection des espèces en péril.
  • 976,8 millions de dollars sur cinq ans pour protéger 25 pour cent des océans canadiens d’ici 2025 dans des zones de protection marine, avec l’objectif d’atteinre 30 pour cent d’ici 2030.
  • 200 millions de dollars sur trois ans pour appuyer des municipalités avec des projets d’infrastructure naturelle dont des parcs urbains, des espaces verts, des secteurs riverains, et des milieux humides.
  • 1,4 milliard de dollars sur 12 ans pour bonifier le Fonds d’atténuation et d’adaptation en matière de catastrophes, dont 670 millions de dollars dédiés à des projets à petite échelle d’adaptation et d’atténuation climatiques, comme des projets d’infrastructure naturelle tels que la restauration des milieux humides.

Le financement annoncé aujourd’hui met en évidence la valeur économique des investissements dans la conservation de la nature comme facteur de la relance post-pandémie. Selon le Forum économique mondial, les avantages de protéger des écosystèmes en bonne santé l’emportent sur les coûts par une proportion d’au moins cinq pour un. « Pendant la pandémie, les Canadiens se sont rués en grand nombre vers la nature. Les investissements d’aujourd’hui permettront de créer des emplois dans les collectivités rurales, éloignées et autochtones en plus de contribuer positivement à la santé mentale et physique des Canadiens », ajoute Mme Schwartz.

En tant que membre de la Coalition du budget vert (CBV), la SNAP a recommandé au gouvernement fédéral d’affecter 4,8 milliards de dollars sur cinq ans, puis 745 millions de dollars par année par la suite, pour permettre au Canada d’atteindre ses objectifs ambitieux de protéger 25 % de nos terres, de nos eaux intérieures et de nos océans d’ici 2025 et 30 % d’ici 2030. Il est clairement établi que de tels investissements dans la création et la gestion d’aires protégées, les initiatives de conservation menées par les Autochtones et les programmes de gardiens autochtones revêtent une importance cruciale pour enrayer la perte de biodiversité.

« Une fois la pandémie terminée, le Canada va devoir déployer des efforts et des investissements audacieux pour atteindre ses objectifs de conservation », fait valoir Mme Schwartz. « La SNAP a hâte de poursuivre sa collaboration avec le gouvernement fédéral ainsi qu’avec les provinces, les territoires, les gouvernements autochtones, les municipalités et d’autres partenaires afin d’aider le Canada à réaliser son engagement de créer un réseau d’aires protégées qui couvrira 30 % du territoire canadien d’ici 2030. »

Contexte

  • Selon le Forum économique mondial, la moitié du produit intérieur brut (PIB) mondial est modérément ou fortement tributaire de la nature et des services qu’elle fournit, et les régimes mondiaux de production d’aliments et d’utilisation des terres et des océans assurent jusqu’à 40 % des emplois sur la planète. Le Canada est un pays qui dépend de ses riches ressources naturelles et, à ce titre, il est essentiel que son plan de relance fasse place à la protection de la nature et de la multitude de services qu’elle fournit.
  • De nombreuses études réalisées un peu partout au Canada ont montré que les milieux naturels, s’ils sont préservés, présentent déjà une valeur considérable, valeur qui ne fera qu’augmenter au fil des changements climatiques. À titre d’exemple, les forêts urbaines de Toronto, de Vancouver et de Halifax sont évaluées à des milliards de dollars pour les services écosystémiques qu’elles fournissent, tels que le contrôle du ruissellement des eaux de pluie, l’amélioration de la qualité de l’air et la séquestration du carbone.
  • La protection et la restauration des forêts, des prairies et des milieux humides (y compris les zostères, les marais salés et les zones riveraines) dans le but de réduire et de stocker les émissions de gaz à effet de serre aideraient le Canada à combattre la crise climatique et de la biodiversité, à créer des emplois et à développer une économie verte. Dans la même optique, le recours à des solutions d’infrastructures naturelles aiderait à accroître notre résilience face aux changements climatiques.
  • Le Forum économique mondial estime que la transition de l’économie vers un modèle plus respectueux de la nature pourrait générer quelque 10 000 milliards de dollars par année en possibilités d’affaires et créer 395 millions d’emplois d’ici 2030.
  • Les parcs terrestres et les dépenses des visiteurs dans ces parcs soutiennent 64 000 emplois, contribuent à hauteur de six dollars au PIB pour chaque dollar investi et permettent aux gouvernements de récupérer 44 % de leurs investissements sous forme de taxes et d’impôts. Les parcs et les aires protégées du Canada ne cessent de gagner en importance pour le tourisme interne, étant donné les restrictions des voyages internationaux imposées par la COVID-19.
  • Une solide économie bleue repose sur des aires marines protégées (AMP) efficaces. Selon des études récentes, la protection de 30 % de nos océans dans des AMP efficaces et bien gérées permettrait de rétablir la santé des océans et de générer des retombées économiques de l’ordre de 10 dollars pour chaque dollar investi.
  • Consultez notre fiche d’information La valeur économique des investissements dans la nature.
  • La Coalition du budget vert (CBV) regroupe 25 organisations environnementales de premier plan au Canada qui analysent les enjeux de durabilité environnementale et formulent des recommandations financières et budgétaires au gouvernement fédéral. Parmi les publications phares contenant des recommandations sur la conservation de la nature et de la biodiversité notons : Solutions pour le climat axées sur la nature et Création et gestion d’aires protégées, notamment par des programmes d’aires protégées et de gardiens autochtones, parmi d’autres recommandations complémentaires relatives à la conservation de la nature.
  • Dans un article d’opinion paru dans le Hill Times du 20 février 2021, la directrice générale de la SNAP, Sandra Schwartz, souligne les possibilités de conservation du Canada découlant des décisions du président Biden en matière d’aires protégées. (en anglais)
  • Dans un article d’opinion paru en novembre 2020 dans le Hill Times, la directrice générale de la SNAP Sandra Schwartz demande au gouvernement fédéral d’intégrer ses engagements en matière de conservation dans son plan de relance post-COVID. (en anglais)
  • Automne 2020 : Le gouvernement fédéral a fait de la nature une priorité, en énonçant des engagements dans le discours du Trône de l’automne dernier et dans la déclaration du premier ministre qui a réitéré ces engagements lors du tout premier Sommet sur la biodiversité des Nations Unies. Le Canada a également signé le Pacte des dirigeants en faveur de la nature qui cherche à placer la protection de la nature et la lutte contre les changements climatiques au cœur des stratégies de relance post-COVID-19 et a rejoint la Coalition de haute ambition pour la nature et les peuples, un regroupement de plus de 50 pays qui prônent l’adoption d’un programme ambitieux de conservation de la nature.
  • Été 2020 : La SNAP a publié un rapport qui explique en détail la relation entre la pandémie et la conservation terrestre et le rôle de la conservation de la nature dans le cadre de la relance du Canada après la pandémie de COVID-19.

Au sujet de la SNAP

La Société pour la nature et les parcs du Canada (SNAP) est le seul organisme de bienfaisance pancanadien qui se consacre exclusivement à la protection de nos terres publiques, de nos océans et de nos eaux intérieures, et qui veille à ce que nos parcs soient gérés de manière à protéger la nature qui y vit. Depuis 1963, nous avons joué un rôle de chef de file pour assurer la protection de plus d’un demi-million de kilomètres carrés de milieux naturels. Notre vision est de protéger au moins la moitié des terres et des eaux publiques du Canada dans un cadre de réconciliation au profit des espèces sauvages et des êtres humains. Pour en savoir plus sur la SNAP et son travail en faveur de la protection du patrimoine naturel du Canada, rendez-vous sur snapcanada.org. Joignez-vous à notre communauté sur Facebook, Twitter, Instagram et LinkedIn. Faites un don aujourd’hui. Agissez.

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Pour de plus amples informations prière de contacter :

Tracy Walden
Directrice nationale, Communications et développement, SNAP
[email protected]
613-915-4857