SNAP Canada

Les groupes de protection de la nature saluent un investissement sans précédent dans la protection des océans

Un investissement de 976,8 millions de dollars sur cinq ans soutient l’engagement du Canada à protéger au moins 25 % de ses océans d’ici 2025.

Le 20 avril 2021, territoire traditionnel algonquin non cédé/Ottawa, Ontario – SeaBlue Canada, une coalition des principaux groupes de conservation des océans du pays, applaudit le gouvernement fédéral pour l’annonce de son investissement sans précédent dans la protection des océans prévu dans le budget de 2021.

Le budget de 2021 prévoit 976,8 millions de dollars en nouveaux investissements pour aider le Canada à atteindre son objectif de protéger 25 % de ses océans d’ici 2025 et 30 % d’ici 2030. Il indique en outre l’importance de la réconciliation par le soutien aux gardiens autochtones et par le développement d’aires protégées et de conservation autochtones.

Bien que ce financement constitue une étape encourageante permettant de mettre le Canada sur la bonne voie pour atteindre une protection de 30 % d’ici 2030, les groupes de conservation préviennent qu’un investissement continu sera nécessaire pour s’assurer que les aires marines protégées (AMP) sont gérées de façon adéquate et efficace.

Les AMP contribuent à protéger la biodiversité, à reconstituer les pêcheries, à lutter contre les changements climatiques et à soutenir les communautés côtières en créant des emplois et en dynamisant les économies locales. Une étude récente parue dans la revue Nature souligne les possibilités d’atteindre ces objectifs en créant des AMP fortement protégées qui interdisent le chalutage de fond, les activités pétrolières et gazières et d’autres activités nuisibles.

En août 2019, le Canada a annoncé qu’‘il avait protégé 13,8 % de ses océans, une proportion qui dépassait le précédent objectif international de 10 % d’ici 2020. Depuis, le Canada a redoublé ses efforts et s’est joint à l’Alliance mondiale pour les océans, un organisme à la tête d’un mouvement visant à protéger 30 % des océans du monde d’ici 2030. Le Canada a également annoncé des normes de protection minimales qui interdiraient le chalutage de fond, l’exploitation minière, pétrolière et gazière et les déversements dans les zones protégées fédérales. SeaBlue Canada espère que ce financement supplémentaire permettra d’appliquer ces normes à toutes les zones considérées comme protégées dans les eaux canadiennes.

Les AMP constituent l’un des nombreux outils nécessaires pour conserver et protéger la santé des océans et la biodiversité marine. Il est encourageant de constater que le budget prévoit également des fonds pour le retrait des engins de pêche fantômes, la restauration du saumon du Pacifique et le premier « recensement de l’environnement » au Canada. 

Déclarations des organismes de protection de la nature

Société pour la nature et les parcs du Canada (SNAP)

« La science montre que les aires marines protégées constituent l’un des outils de conservation des océans les plus efficaces, car elles produisent des résultats importants pour la conservation de la biodiversité, la pêche et les changements climatiques. Selon des études récentes, la protection d’au moins 30 % des océans sous forme d’AMP d’ici 2030 pourrait contribuer à restaurer la santé des océans d’ici 2050 tout en produisant un retour sur l’investissement de 10:1 pour chaque dollar dépensé aux fins de protection. Cependant, pour produire ces avantages, les AMP doivent être bien financées, bien gérées et fortement protégées. Cet investissement dans les océans du Canada est donc à la fois sage et opportun. »

Alex Barron, directrice nationale, Programme des océans, Société pour la nature et les parcs du Canada

Ecology Action Centre

« Les aires marines protégées, si elles sont bien gérées et qu’elles jouissent de ressources adéquates, peuvent être le fondement d’une stratégie fructueuse de conservation des océans. Nous sommes heureux de l’investissement du gouvernement fédéral dans le budget d’hier, qui constitue une étape importante sur la voie d’un avenir plus durable pour nos océans. À l’horizon 2030, le Canada doit continuer de se concentrer sur le renforcement de la qualité de ses espaces marins protégés tout en s’efforçant d’atteindre ses objectifs en termes de superficies protégées. »

Jordy Thomson, coordonnateur principal pour le secteur maritime (écosystèmes), Ecology  Action Centre

Fondation David Suzuki

« Cet investissement envoie un message clair que la protection des océans est une priorité pour le Canada, et montre que le pays prend au sérieux la conservation des écosystèmes océaniques. Bien qu’il soit essentiel que le Canada utilise ces fonds pour atteindre ses objectifs de conservation quantitatifs, mesurés en fonction de la taille, il doit également assurer la conservation des aires marines protégées sur un plan qualitatif. »

Jay Ritchlin, directeur général, Région de la C.-B. et de l’Ouest, Fondation David Suzuki

Oceans North

« Cet engagement à protéger les environnements côtiers et maritimes et à restaurer les écosystèmes côtiers arrive à un moment crucial. Avec cet investissement, le Canada montre la voie aux autres pays dans son engagement à protéger les écosystèmes aquatiques. Nous sommes impatients de travailler avec les communautés, les gouvernements autochtones et les partenaires gouvernementaux sur la façon de mieux intégrer les enjeux de changements climatiques et de bien-être des communautés dans les aires marines protégées. Cela revêtira une importance particulière dans l’Arctique. »

Susanna Fuller, vice-présidente, Opérations et projets, Oceans North

West Coast Environmental Law

« Il est encourageant de voir le gouvernement fédéral déployer des fonds substantiels pour la conservation de la nature et des océans, et pour soutenir le travail des gardiens autochtones et le développement d’aires protégées et de conservation autochtones. Ces investissements devront se concentrer sur la conservation – et se multiplier dans les années à venir – pour que le Canada reconnaisse l’importance de la conservation menée par les Autochtones et atteigne ses objectifs de conservation, à savoir protéger 30 % de ses océans d’ici 2030. »

Stephanie Hewson, avocate, West Coast Environmental Law

WWF-Canada

« Le WWF-Canada se réjouit de cet investissement dans la protection marine et dans les aires protégées et de conservation autochtones et est impatiente de travailler avec le gouvernement fédéral pour cerner les zones dans lesquelles les protections permettront de sauvegarder des espèces en péril, de séquestrer et de stocker le carbone bleu et de soutenir les programmes de gardiens autochtones. Bien que le Canada ait protégé des aires marines importantes et significatives au cours des dernières années, nous devons en faire davantage. Nous devons investir dans le renforcement des normes, notamment en interdisant aux navires de déverser des déchets et des matériaux toxiques dans les aires protégées. Nous devons également investir dans la planification et la mise en œuvre de réseaux d’aires protégées, afin que les espèces soient protégées des menaces humaines dans tous les habitats qu’elles fréquentent. »

Simon J. Mitchell, vice-président, Habitats résilients, WWF-Canada

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Pour plus d’information, veuillez contacter :

Jenn Brown
Coordonnatrice des communications et des événements, Programme des océans, SNAP
[email protected]  
416 389-6668

Jordy Thomson
Coordonnateur principal pour le secteur maritime (écosystèmes), Ecology Action Centre
[email protected]
902 877-9382

Jay Ritchlin
Directeur général, Région de la C.-B. et de l’Ouest, Fondation David Suzuki
[email protected]
604 961-6840

Susanna Fuller
Vice-présidente, Opérations et projets, Oceans North
[email protected]
902 483-5033

Stephanie Hewson
Avocate, West Coast Environmental Law
[email protected]
604 684-7378, p. 231

Rebecca Spring
Gestionnaire principale, Communications et médias, WWF-Canada
[email protected]
647 338-6274