Financement et coopération à long terme nécessaires pour mettre en œuvre efficacement la stratégie de protection de la nature
Le 24 octobre 2024, territoire algonquin traditionnel non cédé / Ottawa (Ontario) – Tandis que des pays du monde entier se réunissent à la COP 16 sur la nature à Cali, en Colombie, pour discuter de la mise en œuvre et du financement du nouveau Cadre mondial pour la biodiversité (CMB), la Société pour la nature et les parcs (SNAP) du Canada espère que tous les ordres de gouvernement au Canada élaboreront des plans efficaces et engageront des ressources financières adéquates à long terme pour protéger la nature, notamment pour conserver au moins 30 % des terres et des océans d’ici 2030. La SNAP Canada a envoyé une forte délégation à la COP 16 pour demander aux décideurs de prendre des mesures immédiates afin d’assurer la protection efficace des terres, des eaux intérieures et des océans du Canada.
Des mesures positives ont été prises par le gouvernement fédéral canadien au cours des dernières années, notamment le développement de la Stratégie pour la nature 2030 du Canada, son engagement à atteindre les objectifs de protection de 30 % d’ici 2030 dans le cadre du CMB, ses investissements historiques et son soutien à la conservation menée par les Autochtones. Cependant, une grande partie de ces investissements doivent être renouvelés dans le prochain budget pour continuer à produire des résultats. Plusieurs gouvernements provinciaux et territoriaux ont fait des progrès en matière de protection de la nature, tandis que d’autres sont restés stagnants ou ont pris du retard. La SNAP Canada publiera un rapport au début de 2025 sur les progrès du Canada vers les objectifs de conservation de 2030.
Un rapport du gouvernement du Canada publié en mai dernier a mis en garde contre le fait que l’incapacité à régler la crise de la biodiversité constitue une grave menace pour la qualité de l’air, de l’eau et de l’approvisionnement alimentaire du pays, ainsi que pour la santé et le bien-être de tous les habitants du pays. L’inaction pourrait également entraîner des pertes économiques importantes et de l’instabilité, les secteurs tels que la pêche, l’agriculture et l’exploitation forestière étant particulièrement touchés.
La COP 16 est le premier sommet mondial depuis l’adoption du CMB par 196 pays, dont le Canada, en décembre 2022.
« Le Canada a joué un rôle clé dans l’élaboration d’une ambitieuse stratégie mondiale pour sauver la nature lors de la COP 15 à Montréal », a déclaré Sandra Schwartz, directrice générale nationale de la SNAP Canada. « La SNAP est à la COP 16 en raison de l’urgence et de l’importance du moment. Le Canada ne peut plus attendre pour consolider et financer son plan de protection des terres, des eaux intérieures et des océans. Le moment est venu de prendre des mesures audacieuses pour mettre en œuvre la stratégie à laquelle nous nous sommes engagés. »
La perte de biodiversité est une crise environnementale, économique et sociale qui a des répercussions sur tout, de l’habitat faunique à la sécurité alimentaire des communautés. À la COP 16, des représentants de 196 pays se réuniront pour discuter de la façon de respecter les engagements mondiaux convenus à la COP 15. Il s’agit notamment de protéger au moins 30 % des terres, des eaux intérieures et des océans d’ici 2030, d’augmenter les investissements financiers pour soutenir les stratégies de conservation à long terme, de reconnaître les droits et les territoires autochtones et d’intégrer les besoins de la nature dans les processus décisionnels. Des employés du bureau national et des sections de l’Alberta, du Manitoba et du Québec représenteront la SNAP à la COP 16, et la délégation canadienne comptera également une personne représentant l’organisation.
La section québécoise de la SNAP, la SNAP Québec, organisera un événement parallèle officiel axé sur les solutions aux causes sous-jacentes de la perte de biodiversité. « Travailler à la protection de l’habitat est important, mais insuffisant. Nous devons aussi créer un espace pour un dialogue positif sur les changements transformateurs nécessaires à apporter à nos systèmes économiques et de valeurs, responsables de la perte de biodiversité et des changements climatiques », affirme Alain Branchaud, directeur général de la SNAP Québec.
Les sections Alberta Nord et Alberta Sud de la SNAP organisent une table ronde visant à souligner les possibilités pour les gouvernements infranationaux d’économies tributaires de ressources de protéger la nature dans leurs régions. « Pour freiner et inverser la perte de biodiversité, il faudra apporter de véritables changements à la gestion des terres en Alberta, et nous attendons avec impatience que le gouvernement s’engage à mettre en œuvre une stratégie de protection de la nature réaliste qui s’engage à accroître les aires protégées et à gérer rigoureusement les terres publiques », a déclaré Kecia Kerr, directrice générale de la section Alberta Nord de la SNAP.
Katie Morrison, directrice générale de la section Alberta Sud de la SNAP, déclare : « Nous voulons que le gouvernement de l’Alberta prenne des engagements décisifs à l’égard de la nature – accompagnés de mesures précises et concrètes – qui protègent les collectivités, les moyens de subsistance et nos précieux écosystèmes dont nous dépendons tous. »
Ron Thiessen, directeur général de la SNAP Manitoba, déclare : « Nous soulignerons l’engagement du Manitoba à protéger 30 % de ses terres et de ses eaux d’ici 2030 en travaillant avec les communautés autochtones. À la COP 16, nous demanderons aux investisseurs nationaux et internationaux en conservation d’investir financièrement au Manitoba pour aider à atteindre l’objectif 30×30. Comme il est particulièrement important que nos propres gouvernements investissent, nous exhortons également les gouvernements provincial et fédéral à veiller à ce que des fonds suffisants et un soutien spécialisé soient en place pour transformer cette vision en réalité.
Les Canadiens comptent sur tous les ordres de gouvernement pour s’unir et faire leur part pour que nos engagements mondiaux se concrétisent. La preuve en est faite : il n’est plus acceptable de maintenir le statu quo et d’ignorer ces crises doubles et urgentes au profit d’autres priorités.
Contexte
- COP16 Colombia inauguración | COP16 Colombia
- Cadre mondial de la biodiversité de Kunming-Montréal (CMB)
- La Stratégie pour la nature 2030 du Canada et projet de loi sur la responsabilité envers la nature
- Contribution conjointe des organisations environnementales à la Stratégie et plan d’action nationaux pour la biodiversité
- Recommandations conjointes de la SNAP sur la Stratégie nationale sur la biodiversité
- Déclaration commune de la SNAP sur la Stratégie nationale pour la biodiversité
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À propos de la SNAP Canada
La Société pour la nature et les parcs du Canada (SNAP Canada) est le seul organisme de bienfaisance au Canada qui se consacre à la protection de nos terres publiques, de nos eaux intérieures et de nos océans grâce à une forte présence nationale et régionale dans tout le pays. Œuvrant dans le respect de la souveraineté et du leadership des nations autochtones, nous sommes déterminés à protéger la nature pour contrer la double crise de la perte accélérée de la biodiversité et des changements climatiques. Notre vision est la protection permanente d’au moins la moitié des terres, des eaux intérieures et des océans du Canada afin de soutenir la nature et les êtres humains aujourd’hui et pour les générations futures. Pour en savoir plus sur la SNAP et son travail en faveur de la protection du patrimoine naturel du Canada, rendez-vous sur snapcanada.org. Joignez-vous à notre communauté sur Facebook, Twitter, Instagram et LinkedIn. Faites un don aujourd’hui. Agissez.
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