SNAP Canada

Succès

La SNAP Canada réunit d’importantes parties prenantes pour renforcer les efforts de conservation sur terre et sur mer. Depuis 1963, nous avons créé plus de deux tiers des aires protégées du Canada.

La SNAP Canada reconnaît sa responsabilité envers la réconciliation et la guérison

La réconciliation est une question d’équilibre et de guérison entre les peuples autochtones et non-autochtones afin d’établir de nouvelles relations fondées sur le respect, la réciprocité, l’égalité et la confiance. En tant qu’organisation environnementale fondée par des non-autochtones, nos modes de fonctionnement ont été et sont encore influencés par les normes et les coutumes qui ont été imposées de force depuis la colonisation européenne du Canada.

La SNAP Canada reconnaît humblement sa responsabilité de soutenir les Premières Nations, les Métis et les Inuits du Canada dans la sauvegarde des terres, des eaux et de l’air pour les générations futures. Toutes nos collaborations avec les gouvernements et le public reposent sur le soutien au leadership autochtone en matière de conservation.

Au cours de l’année écoulée, la SNAP Canada a donné la priorité au rassemblement de dirigeants autochtones et non-autochtones afin d’explorer les nombreuses façons dont nous pouvons collaborer à l’obtention de résultats positifs pour la nature dans l’ensemble du pays.

À l’automne 2022, nous avons organisé une réception parlementaire pour les décideurs et les personnes influentes, en présence du ministre fédéral de l’Environnement, qui a prononcé le discours d’ouverture. Nous avons eu l’honneur de compter parmi nous des dirigeants autochtones de l’Alberta, de la Saskatchewan, du Manitoba, de l’Ontario et de Terre-Neuve-et-Labrador, qui ont illustré leurs visions de la conservation au cours d’une soirée de réseautage, de vidéos et de récits.

À l’hiver 2022, l’équipe de la SNAP Canada a coorganisé trois événements réussis dans le cadre de la COP 15 axés sur la conservation menée par les Autochtones, y compris un événement parallèle sur l’avancement des aires protégées et de conservation autochtone (APCA) sur terre et dans les océans.

Dans tout le pays, les sections de la SNAP continuent de travailler en étroite collaboration avec des partenaires autochtones pour mener des efforts de conservation régionaux et des campagnes ciblées. L’apprentissage continu par le personnel non-autochtone de l’histoire et des expériences actuelles des peuples autochtones du Canada est un travail fondamental qui appuie la mission de la SNAP Canada de protéger la nature. Il s’agit d’une étape modeste mais cruciale dans le soutien à la réconciliation.

Le conseil d’administration et le bureau national se sont engagés à dispenser une formation continue et à procéder à des évaluations régulières. L’évaluation régulière de nos domaines opérationnels et de nos programmes nous permet de déterminer les secteurs dans lesquels nous pouvons faire davantage pour renforcer notre façon de travailler avec notre personnel et nos partenaires autochtones. Cela inclut entre autres l’utilisation de nos ressources en tant qu’ONGE pour soutenir les efforts de gestion des partenaires, des communautés et des organisations autochtones.

La SNAP Canada souligne que nous n’atteindrons pas nos objectifs de conservation sans reconnaître la valeur fondamentale des systèmes de connaissances autochtones. Nous nous engageons à respecter ces connaissances parallèlement aux concepts de la science et de la connaissance occidentales. Ce n’est qu’en collaborant et en mettant l’accent sur la conservation menée par les Autochtones que le Canada atteindra ses objectifs en matière de protection de la nature.

Progrès en matière de conservation

(1er avril 2022 – 31 mars 2023)

Le travail de conservation est à la fois essentiel, collaboratif et continu. Mettre en avant nos victoires nous permet de célébrer ensemble la protection de la nature. Après tout, la SNAP Canada ne peut pas agir seule, et la collaboration est le véritable moteur de nos campagnes et de nos initiatives. La COP 15 et IMPAC5 sont deux événements majeurs qui se sont déroulés au Canada en 2022-2023. Tous deux ont bénéficié d’un effort cohérent et concerté au niveau régional et national, ce qui constitue la force particulière de la SNAP Canada.

Cette collaboration a établi les bases d’un impact accéléré sous la forme d’accords et d’annonces. Il a fallu des efforts sans précédent et le leadership de nombreux partenaires pour réunir les gouvernements mondiaux, nationaux et provinciaux ainsi que les dirigeants autochtones et de la société civile afin qu’ils collaborent sur un engagement à protéger 30 % des terres et des océans d’ici 2030, et les succès qui en résultent méritent d’être célébrés.

Bon nombre des projets annoncés par les gouvernements fédéral et provinciaux/territoriaux et les nations autochtones lors de la COP 15 (ou parallèlement à celle-ci) ont été encouragés, dirigés ou soutenus par la SNAP Canada tout au long de l’année. Ces annonces comprenaient le financement de la planification communautaire autochtone, à hauteur de plus d’un milliard de dollars d’investissements, dont 800 millions de dollars de fonds fédéraux destinés à soutenir quatre initiatives de conservation menées par les Autochtones, plus d’une douzaine de nouvelles aires protégées, ainsi qu’un plan d’action pour la biodiversité.

Une éventuelle aire protégée autochtone (APA) fait actuellement l’objet d’une étude au Manitoba. La Seal River Watershed Alliance, le gouvernement du Canada et le gouvernement du Manitoba se sont engagés à collaborer à la réalisation d’une étude de faisabilité en vue de créer une APA dans le bassin hydrographique de la rivière Seal. La Première Nation Sayisi Dene dirige l’initiative visant à protéger l’ensemble du bassin hydrographique de l’activité industrielle, en partenariat avec la Première Nation Northlands Denesuline, la Nation crie O-Pipon-Na-Piwin, la Première Nation Barren Lands et leurs voisins inuits, ainsi qu’avec le soutien de la section manitobaine de la SNAP.

En Colombie-Britannique, deux Nations ont déclaré la création d’une APA sur leurs territoires respectifs. Sməlqmíx, le peuple Syilx de la vallée de Similkameen, a annoncé la désignation d’une nouvelle APA sur son territoire, soit l’aire protégée Ashnola sməlqmíx, située dans les prairies menacées de la Colombie-Britannique. Wilps Gwininitxw, un groupe de maisons de la Nation Gitxsan, a annoncé la création de l’APA Gwininitxw dans le bassin hydrographique de la partie supérieure de la Skeena.

Lors d’IMPAC5 en février, le plan d’action du réseau d’AMP de la zone marine du Grand Ours a été approuvé par 15 Premières Nations, la Colombie-Britannique et le Canada. Le ministère des Pêches et des Océans et les Premières Nations ont annoncé que la zone de protection marineTang.ɢ̲wan – ḥačxʷiqak – Tsig̱is proposée (anciennement appelée Deep Sea Oasis) ferait l’objet d’une consultation publique, la désignation finale étant attendue à l’automne. En outre, la province a dévoilé un document de travail pour consultation sur l’élaboration d’une stratégie côtière pour la Colombie-Britannique. Dirigée par la SNAP et West Coast Environmental Law, cette stratégie devrait soutenir le leadership et la gouvernance autochtones et renforcer les aires côtières et marines protégées désignées par la province.

Le gouvernement du Yukon et le gouvernement fédéral ont signé un accord sur la nature qui comprend un engagement à protéger 25 % des terres et des océans d’ici 2025, tout en s’efforçant d’atteindre l’objectif « 30 d’ici 30 ». L’accord prévoit un financement pour la planification des communautés autochtones. Toujours au Yukon, la SNAP a participé à une campagne visant à protéger Chasàn Chùa (également connu sous le nom de McIntyre Creek) à Whitehorse. La ville de Whitehorse collabore avec le gouvernement du Yukon pour protéger la zone, et a récemment retiré de son plan communautaire officiel un projet de construction de routes et d’immeubles d’habitation. La mise en place de cette protection a également élargi les limites de la zone interdite à l’extraction de quartz et au jalonnement autour de la ville et de l’aire protégée de Chasàn Chùa.

Le Québec investit présentement 650 millions de dollars pour assurer la protection de 30 % des terres et des océans d’ici 2030. La SNAP Québec a signé plusieurs ententes dans le cadre de l’Initiative Plein Aire et a obtenu la protection du mont Kaaikop dans la région des Laurentides. Le travail de la SNAP Québec a également mené à l’agrandissement du parc marin du Saguenay-Saint-Laurent. La SNAP Vallée de l’Outaouais a également fait des progrès supplémentaires vers la protection permanente d’au moins 1115 km² des bassins hydrographiques de la rivière Noire et de la rivière Coulonge grâce au financement d’Environnement et Changement climatique Canada (ECCC) et du gouvernement du Québec. Nous avons également établi un partenariat avec la communauté de Kitigan Zibi pour l’aider à effectuer des travaux sur le terrain, et nous sommes en pourparlers avec la communauté au sujet d’une éventuelle désignation d’APCA pour l’ensemble ou une partie du territoire. Un autre projet vise à relier les deux plus grandes aires protégées de la vallée de l’Outaouais, soit le parc Algonquin en Ontario et la réserve aquatique de la rivière Dumoine au Québec, qui chevauchent deux provinces tout en n’étant séparés que par 18 km.

Entre-temps, en Nouvelle-Écosse, un financement supplémentaire de 20 millions de dollars du gouvernement fédéral sera déboursé pour atteindre l’objectif de protéger 20 % des terres et des océans. La section néo-écossaise de la SNAP a défendu avec succès le parc provincial de West Mabou Beach contre une proposition d’aménagement d’un terrain de golf au Cap-Breton. La SNAP Nouvelle-Écosse y est parvenue grâce à un travail scientifique ciblé sur le terrain qui a conduit à la découverte d’une nouvelle espèce. En outre, l’identification de nombreuses espèces rares et menacées au lac Archibald, dans le comté de Guysborough, contribuera à créer les conditions d’une protection juridique pour stopper un projet de mine d’or à ciel ouvert.

Dans les Territoires du Nord-Ouest, la Première Nation Deninu Kųę́ et le gouvernement métis de Fort Resolution sont parvenus à un investissement fédéral de 3,1 millions de dollars pour soutenir l’APCA du delta de la rivière des Esclaves/Talston. Ce travail a été soutenu par la section des T.N.-O. de la SNAP.

En Alberta, nous sommes encouragés par le travail mené par la Première Nation crie Mikisew avec le soutien de la SNAP Alberta nord. Leur projet a permis d’obtenir une désignation officielle pour l’expansion du parc provincial Kitaskino Nuwenene Wildland. Parallèlement, nous avons contribué à faciliter un dialogue au sujet du site du patrimoine mondial du parc national de Wood Buffalo. Bien que le rapport échéant ne recommande pas pour l’instant d’ajouter le parc à la liste du patrimoine mondial en péril, il demande de manière encourageante la réalisation d’une nouvelle enquête en 2026. Nous avons également contribué à l’élaboration de la liste actualisée des recommandations pour améliorer l’état du parc. Un autre parc albertain important mérite d’être mentionné comme une victoire pour la conservation. À partir de 2023, le parc national de Banff a pris la courageuse décision de fermer la route du lac Moraine aux véhicules privés afin de protéger la vie sauvage.

Enfin, la section Terre-Neuve-et-Labrador de la SNAP a salué un accord entre le Canada et la province visant à accélérer la création de nouvelles aires protégées, notamment l’aire marine nationale de conservation (AMNC) des fjords de la côte sud et un éventuel parc national adjacent. La SNAP Terre-Neuve-et-Labrador a également lancé le Marine Data Hub. Ce centre est une ressource désormais utilisée par le public, les universités et diverses agences gouvernementales pour cerner les zones présentant un potentiel et des opportunités en matière de conservation. La section provinciale de la SNAP a également pris la tête de la création éventuelle de deux réserves nationales de faune marine dans la province (une à Witless Bay et l’autre à Cape St. Mary’s), renforçant ainsi nos relations avec les parties prenantes de la communauté, d’autres ONGE et diverses agences gouvernementales.

Merci pour tout ce que vous avez fait pour soutenir la SNAP Canada et pour soutenir la conservation.

Investissements et volonté politique au service d’une protection permanente de haute qualité

La SNAP Canada aborde l’année à venir avec enthousiasme. Bien que l’année 2023 ait été marquée par un climat changeant et les impacts des incendies de forêt et des tempêtes, nous sommes encouragés par l’élan de collaboration vers l’application de nos recommandations pour la protection de la nature. Publiées dans notre rapport intitulé Feuille de route pour 2030 : Atteindre les objectifs de protection terrestre et marine du Canada, les recommandations tracent une voie concrète pour que le Canada atteigne ses objectifs de conservation, soit de protéger 30 % des terres et des océans d’ici 2030. Cette feuille de route identifie des dizaines d’opportunités de protection à fort impact d’un bout à l’autre du Canada, à la fois sur terre et dans les océans, et nous savons que d’autres opportunités émergent un peu partout au pays.

Ces opportunités incluent les processus de planification de l’utilisation des terres et/ou de la conservation en cours ou déjà engagés, ainsi que de nombreuses initiatives de conservation menées par les Autochtones. Si tous les sites potentiels sont approuvés et désignés d’ici 2030, le pays ferait plus que doubler les terres actuellement protégées, qui passeraient de 13,5 % à 29,3 % – soit un peu moins que l’objectif de 30 % – et les aires marines protégées passeraient de 13,9 % à 30,4 % – soit un peu plus que l’objectif de 30 %. La SNAP Canada s’est engagée sur la voie de l’avenir, et nous remercions nos supporteurs et nos partenaires, sans lesquels ce travail ne serait pas possible.

Nous avons été témoins de mesures concrètes prises par tous les ordres de gouvernement, les dirigeants communautaires, les entreprises et les ONGE pour suivre ces recommandations, et nous savons que nous verrons d’autres progrès au cours de la nouvelle année.

Avec vous pour la conservation,

Sandra Schwartz
Directrice générale nationale
SNAP Canada

John Grandy
Président, conseil d’administration national

Capacité financière

Alors que le monde continuait à faire face à l’incertitude économique, les donateurs et donatrices de la SNAP Canada ont continué de démontrer leur confiance dans nos efforts et ont en fait augmenté leur soutien à notre travail de conservation. Avec une augmentation significative du soutien des donateurs institutionnels, nous avons reçu 15 779 931 dollars de financement, ce qui nous a permis de consacrer 79 % de nos dépenses exclusivement à la conservation. Nos partenaires et parties prenantes peuvent être sûrs que la SNAP Canada reste financièrement stable et concentrée sur sa mission de conservation.

Il convient également de noter que le total des revenus comprend un gain de 1 266 222 dollars provenant de l’investissement de l’organisation dans notre filiale à part entière, qui a enregistré un revenu extraordinaire en 2022 à la suite de la vente de l’immeuble de bureaux que la SNAP occupe actuellement. Ce revenu unique ne devrait pas se répéter dans un avenir prévisible. 

Laura Cui
Directrice nationale, Finances

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Hommage À Nos Donateurs et Donatrices

Nous remercions les personnes, les fondations, les entreprises donatrices, les entreprises partenaires et les organisations qui ont fait preuve de grande générosité au cours de notre exercice 2022-2023 au moyen de dons et de contributions à la SNAP Canada de 1 000 $ ou plus. Pour consulter la liste de nos donateurs et donatrices, cliquez ici.