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SNAP Canada

Parcs et les aires protégées

Le Canada s’est engagé à protéger 25 % de ses terres et de ses eaux intérieures d’ici 2025, et 30 % d’ici 2030. Le Canada doit absolument atteindre ces objectifs afin de protéger, à terme, au moins la moitié de son territoire, condition nécessaire à la conservation de ses espaces naturels et de sa faune exceptionnelle. Consultez la section Ressources pour accéder à nos rapports les plus récents et à d’autres publications. 

Joignez-vous au mouvement pour protéger au moins 30 % des terres et des océans du Canada d’ici 2030.

Aires terrestres protégées et conservées du Canada

Aire protégée

Un espace géographique clairement défini, reconnu, consacré et géré, par tout moyen efficace, juridique ou autre, afin d’assurer à long terme la conservation de la nature ainsi que les services écosystémiques et les valeurs culturelles qui lui sont associées. Définition de l’UICN, 2008 : https://www.iucn.org/theme/protected-areas/about Les parcs sont un exemple d’aire protégée.

Terres publiques

Terres détenues et gérées par les gouvernements fédéral, provinciaux, territoriaux et autochtones pour l’ensemble de la population canadienne. Au Canada, 90 % des terres sont publiques, d’où l’importance de créer des aires protégées qui appartiennent au public, et qui sont gérées par celui-ci.

Services écosystémiques

Les nombreux bienfaits que des écosystèmes stables et fonctionnels procurent aux humains, comme la purification de l’air et de l’eau, le stockage du carbone et l’atténuation des effets des changements climatiques.

Les aires protégées sont la pierre angulaire de la conservation. En effet, les parcs du Canada et les autres aires protégées nationales, provinciales, territoriales et autochtones sont source de nombreux bénéfices. Par exemple, ces sites assurent la préservation de la biodiversité; fournissent de l’air pur, de l’eau potable, des aliments et des ressources médicinales; limitent l’impact des inondations et des sécheresses; et offrent d’incroyables possibilités de loisirs en plein air. Découvrez les différents types d’aires protégées (en anglais) et les autres mesures de conservation efficaces (AMCE) (en anglais) qui existent au Canada.

L’importance des parcs et des aires protégées

Conservation de la biodiversité

Les parcs et les aires protégées jouent un rôle essentiel dans la conservation de la biodiversité mondiale et le ralentissement de l’extinction des espèces. Partout dans le monde, les parcs et les aires protégées protègent l’habitat de la faune et permettent aux espèces de se nourrir, d’élever leurs progénitures et de s’épanouir dans des milieux sans grande intervention humaine. Conscient de l`importance de la conservation de la biodiversité, le Canada a adhéré en 1992 à la Convention sur la diversité biologique de l’ONU.

Faire progresser la science, la recherche et l’éducation

Les parcs et les aires protégées servent de référentiels environnementaux pour permettre d’évaluer la santé des systèmes naturels. Ils nous aident également à comprendre les effets de la perte et de la dégradation des habitats, des changements climatiques, de la pollution, des espèces envahissantes et d’autres menaces.

La recherche joue un rôle important dans la protection des milieux naturels et de leur biodiversité. La recherche sur les aires protégées peut être classée en fonction de deux objectifs : 1) en soutenir la gestion efficace, et 2) favoriser une meilleure compréhension des incidences des processus naturels et anthropiques.

Dans les régions du monde où la plupart des paysages ont été transformés par l’agriculture ou l’industrie, les aires protégées constituent les seuls écosystèmes naturels ou quasi naturels. De ce fait, ces aires protégées offrent des possibilités uniques pour sensibiliser les gens au monde naturel.

Amélioration de la santé

Les parcs nous offrent des occasions privilégiées d’explorer et de découvrir la nature. Près de 90% des Canadiens sont des amateurs d’activités en milieu naturel. C’est formidable parce que la nature nous garde en bonne santé! Le contact avec la nature a été associé à une réduction de l’anxiété et du stress, à des séjours plus courts à l’hôpital, à une fréquence cardiaque plus basse, à une attention accrue et à une amélioration de l’humeur. Lisez notre rapport, Nature en santé = Populations en santé, pour en savoir plus.

Diversification de l’économie

Les parcs et les aires protégées diversifient l’économie, injectent de l’argent provenant de l’écotourisme dans les entreprises locales, génèrent des impôts pour les administrations locales et créent des emplois dans les collectivités locales. Lisez notre document d’information sur la valeur économique des investissements dans la nature pour en savoir plus.

Sources de services écosystémiques

Les milieux naturels offrent une multitude d’avantages, notamment en purifiant l’air que nous respirons et l’eau que nous consommons, en stockant le carbone et en atténuant les effets négatifs des inondations et des sécheresses.

Source d’aliments et de ressources médicinales

Les parcs et les aires protégées offrent aux populations des plantes sauvages, du gibier, de la pêche, des herbes et d’importantes ressources médicinales.

Atténuation des impacts des changements climatiques

Les parcs et les aires protégées permettent aux espèces végétales et animales de s’adapter aux bouleversements climatiques et les protègent contre les phénomènes météorologiques extrêmes.

Investissement dans les générations futures

Les parcs et les aires protégées abritent souvent des systèmes naturels ou semi-naturels dont l’aspect et le fonctionnement se rapprochent des écosystèmes avant les révolutions industrielle et agricole et l’expansion urbaine. Des milieux naturels préservés offrent aux gens la possibilité de découvrir la nature, des activités de loisirs et bien d’autres avantages.

Le lien entre la crise de la biodiversité et la crise climatique

Les changements climatiques et la perte de la biodiversité sont étroitement liés. Les changements climatiques se placent au troisième rang des facteurs en cause dans le déclin de la nature. La hausse de 1˚C de la température moyenne mondiale a déjà fait sentir ses effets en 2019. Si les émissions de gaz à effet de serre (GES) restent à leur niveau actuel et que les températures mondiales augmentent de plus de 1,5˚C, nous assisterons à l’effondrement d’écosystèmes vitaux.

Voici quelques exemples de la façon dont la perte de biodiversité et les changements climatiques sont interreliés :

Les changements de climat (température et précipitations) affectent les écosystèmes canadiens. Dans la forêt boréale, les arbres à feuilles caduques repoussent souvent après les incendies, au détriment des conifères qui sont typiques de ce type de forêt. Ce phénomène a des répercussions sur les autres espèces de l’écosystème, qui peuvent se déplacer vers des endroits plus appropriés ou s’adapter d’une autre manière. Les espèces qui sont déjà vulnérables en raison de la perte ou de la dégradation de leur habitat peuvent disparaître à l’échelle locale.

La dégradation des écosystèmes et la perte de la biodiversité qui en découle rendront plus difficile pour les peuples de s’adapter aux changements climatiques. Par exemple, le drainage des zones humides entraîne la disparition d’un écosystème qui absorbe l’eau. Il s’agit là d’une fonction importante dans les régions où les inondations risquent de s’intensifier sous l’effet des changements climatiques.

Les écosystèmes fragilisés sont plus vulnérables aux perturbations naturelles, comme les incendies ou les invasions d’insectes. Ces événements risquent de se produire plus fréquemment en raison des bouleversements climatiques globaux, ce qui pourrait entraîner une augmentation des émissions de GES provenant d’écosystèmes qui stockaient du carbone depuis longtemps et ainsi accentuer les changements climatiques.

En résumé, la perte de la biodiversité et les changements climatiques sont étroitement liés, et nous ne pouvons nous attaquer à l’une de ces crises sans tenir compte de l’autre. La bonne nouvelle, c’est que le Canada est de plus en plus conscient qu’il faut lutter simultanément contre les changements climatiques et la perte de biodiversité. Et les solutions climatiques fondées sur la nature sont la voie à suivre. En réduisant la dégradation et la perte des écosystèmes au Canada, nous pouvons réduire les émissions de GES et aider les écosystèmes et les populations à devenir plus résilients aux changements climatiques.

Est-ce suffisant?

La SNAP Canada joue un rôle de premier plan dans la conception et la mise en œuvre du programme de conservation du Canada. En 2010, le gouvernement fédéral s’est engagé à protéger au moins 17 % des terres publiques et des eaux intérieures du Canada d’ici 2020. En 2018, la SNAP Canada a été instrumentale dans la décision du gouvernement fédéral d’investir 1,3 milliard de dollars dans la conservation de la nature. Dans la foulée de cet engagement et de cet investissement, plusieurs grandes zones de conservation ont pu être créées en 2020, permettant au Canada de porter à plus de 12 % sa superficie totale de terres et d’eaux intérieures protégées et conservées.

Bien que l’objectif de 17 % soit largement évoqué dans l’actualité et dans les communications gouvernementales, il demeure de nature politique et non scientifique; la cible de 17 % est bien loin des objectifs de conservation reposant sur des bases scientifiques. Dans notre rapport sur les parcs de 2019 (La nature en crise : Le Canada doit intensifier les mesures de conservation), nous recommandons au pays de se fixer un objectif ambitieux de protéger 30 % de ses terres publiques et de ses eaux intérieures d’ici 2030, dans la perspective d’en protéger 50 % d’ici 2050, et nous proposons un plan en 10 étapes pour lui permettre d’atteindre ces objectifs.

Les scientifiques sont de plus en plus nombreux à estimer qu’il faut protéger et restaurer environ la moitié des terres et des eaux intérieures de la planète pour préserver la nature ainsi que les services écosystémiques essentiels que celle-ci nous fournit. Des publications scientifiques proposaient déjà de conserver la moitié des terres de la planète depuis au moins 1972.

Dans son programme électoral de 2019 et dans les lettres de mandat qui ont suivi, le gouvernement fédéral s’est fixé des objectifs de conservation ambitieux, notamment de protéger 25 % des terres et des eaux intérieures du Canada d’ici 2025, et 30 % d’ici 2030. La SNAP Canada et ses partenaires œuvrent à l’élaboration d’une feuille de route pour aider les administrations canadiennes à concrétiser ce programme de conservation.

Les menaces et les défis des parcs au Canada

Au Canada, de nombreux défis entourent les parcs et les aires protégées. Par exemple, les parcs sont généralement petits et ne sont pas connectés les uns aux autres, ce qui rend difficile le déplacement des animaux entre les habitats dans les aires protégées. C’est notamment le cas dans la partie sud du Canada où les parcs sont, en quelque sorte, des îlots naturels au cœur des grands centres urbains ou de terres aménagées, ce qui empêche les différentes espèces de se disperser comme elles le feraient normalement.

Par ailleurs, les impacts des activités industrielles externes, comme le contrôle du débit de l’eau des rivières, la contamination de l’air et de l’eau et la fragmentation des habitats, menacent aussi nos parcs.

L’activité humaine constitue également une menace. En effet, alors qu’un équilibre existe entre les activités récréatives et la protection de nature dans bon nombre de parcs au Canada, certains voient leur équilibre fragilisé par les pressions du développement commercial, les usages récréatifs abusifs et les problèmes avec la faune.

La SNAP collabore avec l’industrie, les gouvernements ainsi que les communautés locales et autochtones afin de trouver des solutions à ces menaces et à ces défis.

Établissement d’aires protégées

La SNAP Canada a pour mission de protéger au moins la moitié des terres et des eaux publiques du Canada afin de permettre aux générations futures de profiter des milieux naturels inestimables de notre pays. Nous nous sommes fixés un objectif intermédiaire de protéger 30 % des terres et des eaux intérieures du Canada d’ici 2030 — un objectif que le gouvernement fédéral s’est engagé à atteindre. Nous collaborons avec les instances fédérales, provinciales, territoriales et autochtones, ainsi qu’avec les groupes environnementaux, les industries, les citoyens et citoyennes concernés et d’autres partenaires en vue d’établir des aires protégées et de conservation en ayant recours aux mécanismes législatifs et réglementaires applicables.

Gestion d’aires protégées

Depuis longtemps, la SNAP Canada veille à ce que les parcs nationaux soient gérés de manière à protéger efficacement la nature qui y vit.

Selon la Loi sur les parcs nationaux du Canada, la préservation et la rétablissement de l’intégrité écologique d’un parc constituent la priorité absolue dans toutes les décisions liées à la gestion des parcs nationaux.

Parmi les défis auxquels la SNAP Canada tente de relever pour protéger les parcs nationaux, notons l’agrandissement des stations de ski, les projets de développement commercial et le manque de consultation auprès des Canadiens sur les projets de développement. Consultez le site Web de votre section régionale de la SNAP Canada pour vous renseigner sur les enjeux qui touchent les parcs près de chez vous!

Planification de la gestion

Une fois établis, les parcs nationaux du Canada sont gérés par l’Agence Parcs Canada. Le ministre de l’Environnement et du Changement climatique est aussi le ministre responsable de l’Agence Parcs Canada.

La Loi sur les parcs nationaux du Canada énonce que chaque parc doit être administré conformément à un plan directeur qui comprend :

  • une vision à long terme sur l’écologie du parc;
  • un ensemble d’objectifs et d’indicateurs relatifs à l’intégrité écologique du parc;
  • des dispositions visant la protection et le rétablissement des ressources, les modalités d’utilisation du parc par les visiteurs, le zonage, la sensibilisation du public et l’évaluation du rendement.

Les plans directeurs sont déposés à la Chambre du Parlement et doivent être révisés tous les cinq ans.

Vous voulez en savoir plus?

Le document Parcs 101 de la SNAP Canada sur la planification de la gestion (en anglais)

Table ronde du ministre sur Parcs Canada

Observations de la SNAP Canada dans le cadre de la consultation sur le plan de gestion des parcs nationaux des Rocheuses (en anglais) – juillet 2021 

Les sites naturels du patrimoine mondial

Le Canada gère 10 sites naturels du patrimoine mondial.

Les sites naturels du patrimoine mondial sont des lieux naturels qui ont une valeur universelle exceptionnelle pour la science, la conservation ou la beauté naturelle. En tant qu’État partie responsable de ces lieux, le Canada doit adhérer à la Convention concernant la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel et gérer ces lieux non seulement pour le peuple canadien, mais aussi pour le monde entier.